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THE OSTERMAN WEEK-END (1983)

(1) critique (2) commentaires
Manu le 10/06/2011 à 01:07
4.2
Réalisé par Sam Peckinpah
Avec Rutger Hauer, John Hurt, Craig T. Nelson, Dennis Hopper, Chris Sarandon.
Film américain
Genre : Espionnage
Durée : 1h 43min.
Année de production : 1983
Titre français : Osterman week-end
Musique : Lalo Schifrin

Sortie Cinéma France : 18/04/1984
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

4.2



 Critique THE OSTERMAN WEEK-END (1983)
Avis rédigé par Manu   |  le .   |  Note : 4.2
The Osterman Week-end est le quatorzième long-métrage de Sam Peckinpah. Censé alors marquer le grand come-back hollywoodien du plus maverick (entendez par là : rebelle) des cinéastes de la nouvelle vague américaine des années 60-70 - lequel n’avait plus rien tourné depuis Convoy cinq ans auparavant - cette adaptation d’un roman d’espionnage à succès de Robert Ludlum (plus connu aujourd’hui pour ses Jason Bourne) se transformera pour Peckinpah en épitaphe cinématographique. En effet, usé par des années d’excès en tout genre, alcool et cocaïne en tête, le réalisateur de The Wild Bunch, déjà très affaibli au moment du tournage d’Osterman week-end, s’éteindra à peu près un an après sa sortie US, à l’âge de 59 ans.

Accueilli assez tièdement par la critique en son temps, The Osterman week-end ne compte sans doute pas parmi les œuvres majeures de son auteur. Bien que conscient de ses défauts, j’avoue pour ma part l’avoir toujours classé parmi mes Peckipah préférés. Certes, le film fonctionne un peu par à-coups. Le matériel de base – une histoire d’espionnage assez rocambolesque si l’on y réfléchit 2 minutes – sent le roman de gare, la fin est un peu confuse et le message qu’elle délivre probablement inutilement appuyé. Bref, il est clair qu’il ne s’agit pas là d’une œuvre parfaite.

Mais il est tout aussi certain que le film est traversé d’authentiques fulgurances de mise en scène. Citons en exemple la glaciale séquence introductive, la course-poursuite de l’aéroport – décriée par certains car jugée totalement gratuite mais qui, moi, m’épate toujours autant à chaque vision – ou encore la scène nocturne de la fusillade autour de la piscine, l’un de ces grands ballet de la mort que personne n’orchestrait mieux que Peckinpah.

Et puis il y l’ambiance. Et, à ce seul niveau, le film est une totale réussite, qui dépasse largement son simple statut d’adaptation de best-seller. Car, dans sa vision extrêmement sombre et violente de l’humanité, il va sans dire que l’on n’est bien davantage dans l’univers du cinéaste de Straw dogs (film que rappelle sensiblement The Osterman Week-end, à travers certains éléments de sa trame) que chez l’auteur de The Bourne identity. Dans son profond pessimisme, mais aussi dans sa défiance envers les plus hautes autorités de l’Etat – et non les bureaucrates de Washington, alors cible privilégié du cinéma propagandiste reaganien - ce film crépusculaire nage d’ailleurs à total contre-courant de son époque.

Et que dire de la réflexion proposée par le film sur la violation croissante de notre intimité par une technologie audio-visuelle de plus en plus élaborée – sans parler d’une télévision de plus en plus addictive et intrusive dans nos foyers – si ce n’est qu’elle est on ne peut plus d’actualité aujourd’hui et donne un incontestable côté prophétique à ce chant de cygne de l’un des plus grands cinéastes américains de ces 50 dernières années.


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