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S*P*Y*S (1974)

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Manu le 19/01/2017 à 22:12
3.6
Réalisé par Irvin Kershner
Avec Elliott Gould, Donald Sutherland, Zouzou, Joss Ackland, Vladek Sheybal.
Film américain
Genre : Comédie d'espionnage
Durée : 1h 27min.
Année de production : 1974
Titre français : Les "s"pions
Musique : Jerry Goldsmith

Sortie Cinéma France : 02/10/1974
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.6



 Critique S*P*Y*S (1974)
Avis rédigé par Manu   |  le .   |  Note : 3.6
S*P*Y*S se situe dans la filmographie d’Irvin Kershner entre le drame féministe Up the sandbox et le western The Return of man called Horse. Le film est écrit par les spécialistes de la comédie Lawrence J. Cohen et Fred Freeman (Start the revolution without me, The Big bus) et Malcolm Marmorstein (Whiffs de Ted Post, avec déjà Elliott Gould).Il s’agit par ailleurs de la troisième, et à ce jour dernière, réunion à l’écran des acteurs Donald Sutherland et Elliott Gould.

S*P*Y*S se traine, me semble-t-il, une réputation de navet / ratage total. Et j’avoue ne pas partager du tout cette opinion communément répandue. Cette seconde vision de l’œuvre du rarement pris en défaut Irvin Kershner s’est avérée en effet tout aussi délicieusement plaisante que la première, même si je conçois là qu’il ne s’agit évidemment pas un grand film mésestimé.

Déjà, le film possède pour lui un emballant ton railleur, sério-comique, comme l’on en fait guère plus, flirtant en permanence avec la parodie sans tomber dans la caricature pure (du moins, dans sa première heure), faisant ironiquement ressortir l’absurdité de la plupart de ses situations et la stupidité, à degrés divers, de ses protagonistes, aussi bien côté russe, anglo-américain que français, côté communiste, capitaliste qu’anarchiste.

Autres atouts de l’œuvre : la réalisation « naturaliste » d’Irvin Kershner qui filme notamment de façon tout à fait remarquable le Paris grisâtre / crasseux de la première moitié des années 70. Un rendu très éloigné de l’imagerie hollywoodienne romantique habituellement proposée par ses pairs.

Enfin, le film ne saurait exister sans ses deux têtes d’affiche malicieusement réunis 4 ans après le MASH d’Altman. L’alchimie de type « chien et chat » entre Sutherland et Gould est en effet parfaite (et semble-t-il reflet d’une véritable bataille d’égo hors caméra) et mérite à elle seule le prix du billet.

Pas une comédie majeure de son époque - le film part malheureusement un peu en cacahouète sur la fin, virant à la pantalonnade pas spécialement drôle à partir de la séquence du mariage - mais un titre à la saveur seventies unique, apportant, à sa façon, sur le mode de l’ironie mordante, une pierre intéressante à l’édifice cinématographique du thriller paranoïaque américain de l’ère guerre froide, relevé d’un fort soupçon de défiance envers les institutions américaine (on sent le scandale du Watergate pas très loin).


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