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INNOCENT BYSTANDERS (1972)

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Léo le 21/04/2014 à 22:14
3.7
Réalisé par Peter Collinson
Avec Stanley Baker, Geraldine Chaplin, Donald Pleasence, Dana Andrews, Sue Lloyd.
Film anglais
Genre : Espionnage
Durée : 1h 51min.
Année de production : 1972
Titre français : Nid d'espions à Istanbul
Musique : Johnny Keating

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.7



 Critique INNOCENT BYSTANDERS (1972)
Avis rédigé par Manu   |  le .   |  Note : 3.7
Situé dans la filmographie de Peter Collinson entre le drame horrifique Straight on till morning et le western Un hombre llamado Noon, tourné en Espagne tout comme le titre nous intéressant ici, Innocent bystanders est l’adaptation, par son propre auteur, du roman « The Innocent bystanders » originellement publié en 1969. L’ouvrage en question, écrit par l’anglais James Mitchell sous le nom d’emprunt de James Munro, est le quatrième et dernier roman d’espionnage narrant les mésaventures du fonctionnaire au service de sa majesté John Craig, agent secret travaillant, le plus souvent sans grand enthousiasme, au sein du département K des services de renseignement britanniques. Innocent bystanders marque par ailleurs la première des deux collaborations entre Collinson et l’acteur Donald Pleasence.

Cette première incursion de Peter Collinson dans le registre de l’espionnage constitue une tentative intéressante, si quelque peu vouée à l’échec dans l’impossible grand écart qu’elle tente d’opérer, de combiner l’univers Bondienne du genre à celui plus sombre et exigeant de John Le Carré et consort. Le film offre ainsi de l’exotisme, de la romance et du coup de poings à dose susceptible de satisfaire pleinement le client désirant retrouver une ambiance typée 007 (jusqu'à la musique qui sonne presque comme du Barry sur certains morceaux), mais agrémente sa trame d’action / aventure de facettes beaucoup plus sombres, à l’image de son taciturne héros, agent considéré par ses supérieurs comme fini, car ayant craqué sous la torture au cours d’une précédente mission.

Par ailleurs, trait symptomatique du cinéma de Collinson, l’ensemble se distingue ponctuellement par l’extrême sécheresse avec laquelle la réalisation approche les scènes de tension ou d’affrontements. Comme souvent chez le cinéaste, rien de vraiment sanglant à l’écran dans ces quelques séquences, mais une troublante insistance à filmer la douleur, l’intimidation physique et / ou psychologique de ses protagonistes.

Autre caractéristique marquante de ces Innocent bystanders, commune à plusieurs titres de Collinson, mais celle-ci moins prompt à susciter l’enthousiasme du spectateur: le film, tourné essentiellement en Espagne, souffre indéniablement d’un fort déficit de crédibilité dans sa tentative de nous transporter sur les lieux supposés de son action, soit successivement aux Etats-Unis et en Turquie.

Rien à redire en revanche sur l’interprétation : Stanley Baker possède définitivement la gueule et la carrure adéquate pour incarner cet d’espion dur à cuire en semi-perdition. Amusant d’ailleurs de rappeler qu’il fut proposé à l’acteur le rôle de James Bond au début des années 60. Cela aurait vraiment pu le faire, il me semble… Face à lui, Donald Pleasence compose un chef des services secrets idéalement suave, répondant au prophétique patronyme de Loomis.

Un film bancal donc, flirtant par ailleurs de près avec l’euro-spy dans sa facture globale, mais méritant le coup d’œil ne serait-ce que pour son interprétation et sa réalisation, d’une belle intensité sur certaines séquences.


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