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WEDDING IN WHITE (1972)

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Manu le 30/09/2024 à 08:17
3.5
Réalisé par William Fruet
Avec Donald Pleasence, Carol Kane, Doris Petrie, Paul Bradley, Doug McGrath.
Film canadien
Genre : Drame
Durée : 1h 43min.
Année de production : 1972
Musique : Milan Kymlicka

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.5



 Critique WEDDING IN WHITE (1972)
Avis rédigé par Manu   |  le .   |  Note : 3.5
Wedding in white est le premier long métrage cinématographique du scénariste et réalisateur canadien William Fruet. Le film est écrit par Fruet lui-même, qui adapte ici sa propre pièce. Filmée à Toronto, cette production canadienne se situe dans la carrière de Carol Kane entre le drame conjugal Desperate characters de Frank D. Gilroy et la comédie dramatique d’Hal Ashby, The Last detail.

« Lorsque j’étais enfant, pendant la deuxième guerre mondiale, j’habitais une petite ville canadienne, à l’Ouest, près des prairies. Je jouais souvent le long de la route qui menait au camp des prisonniers de guerre, très loin au bout de la ville. J’ai gardé des souvenirs très vifs de ces années, et l’un d’eux est à la base de Wedding in white. Un jour, j’observais une fille qui poussait une misérable poussette sur la route montant au camp. Elle avait 16 ans, des guenilles, et les yeux fixés au loin. Près d’elle marchait un vieux garde. Malgré mon âge j’étais conscient d’un déséquilibre, d’une tristesse terrible. Cette image me hanta des années. Plus tard je décidai de dramatiser l’incident, avec l’espoir, un jour de l’utiliser dans un film ». Ainsi William Fruet expliquait-il l’origine de ce qui deviendra tout d’abord une pièce de théâtre, avant de se transformer en galop d’essai derrière la caméra.

Une première réalisation à priori fort éloignée de ce que nous offrira le réalisateur de Spams par la suite, et pourtant, à y regarder un peu plus sérieusement, qui s’avère entretenir une curieuse parenté avec son tout aussi oublié second essai, l’éprouvant Death weekend. On y croise en effet, au sein d’une trame en apparence aussi éloignée que possible, la même vigoureuse dénonciation de la beauferie masculine et du machisme patriarcal.

Avec pour résultat une œuvre quelque part presque aussi effrayante que Death weekend, peinture désespérante d’une étouffante cellule familiale d’après-guerre, dirigée par un fanfaron alcoolique - Donald Pleasence à son plus abject - dans laquelle il ne fait guère bon être une femme.

Soit un film d’une ambition différente de celles des 3 ou 4 longs suivants du cinéaste, qui porte bien en lui cette extrême sécheresse caractéristique des meilleurs travaux de Fruet. Avec en prime des prestations remarquables de Carol Kane et Donald Pleasence, qui mériteraient d’être citées dans leurs filmographies respectives, si seulement ce titre n’était tombé dans la plus totale et injuste obscurité.


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