VELLUTO NERO (1976)

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Manu le 22/03/2013 à 11:33

2.5

Réalisé par Brunello Rondi
Avec Laura Gemser, Annie Belle, Al Cliver, Gabriele Tinti, Nieves Navarro.
Film italien
Genre : Drame
Durée : 1h 34min.
Année de production : 1976
Titre français : Vicieuse et perverse
Musique : Alberto Baldan Bembo

Sortie Cinéma France : 07/06/1978
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

2.5

Critique VELLUTO NERO (1976)

Avis rédigé par Manu | le 22/03/2013. | Note : 2.5

Velluto nero est l’avant-dernier film du scénariste et réalisateur Brunello Rondi. Filmé en Egypte, essentiellement dans de somptueux extérieurs de « carte postale », son embryon de scénario repose sur une histoire écrite par Ferdinando Baldi, figure importante du cinéma populaire italien des années 60 et 70 dont les spécialistes ont encore en tête le délirant western spaghetti Blindman avec Ringo Starr.

Curieuse personnalité que celle de Brunello Rondi, résumant presque à lui seul la complexité et richesse du cinéma italien de son époque. Collaborateur régulier de Fellini et Rossellini, Rondi n’aura eu de cesse, une fois passé à la réalisation, de mélanger l’exploitation trash au cinéma à prétentions ouvertement « arty ». Un travail débouchant sur quelques intéressantes réussites (Il Demonio, Valeria dentro e fuori) mais également de pures aberrations comme ce Velluto nero, film ridicule et fascinant à la fois.

On passe donc constamment du rire à la stupéfaction face à ce mic-mac cinématographique se moquant visiblement éperdument d’offrir au spectateur une trame digne de ce nom. L’intrigue, totalement décousue, n’a donc pas grand sens tandis que les personnages déblatèrent des inepties intello-mystiques dont on ne sait trop s’il faut les prendre au premier ou dixième degré.

Pourtant, on demeure constamment intrigué par l’aspect quasi expérimental de cette œuvre au discours nébuleux, extrêmement complaisant dans sa vague dénonciation du journalisme « mondo ». Et, sans jamais comprendre ou Rondi veut exactement en venir, on se laisse finalement aller à la beauté de paysages joliment filmés en scope sur une musique électro-planante adéquate.

Pas du meilleur goût, c’est certain, mais suffisamment autre pour capter durablement l’attention.

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