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UP THE JUNCTION (1968)

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Manu le 29/02/2012 à 18:59
3.9
Réalisé par Peter Collinson
Avec Suzy Kendall, Dennis Waterman, Maureen Lipman, Adrienne Posta, Liz Fraser.
Film anglais
Genre : Dramatique
Durée : 1h 54min.
Année de production : 1968
Musique : Manfred Mann

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.9



 Critique UP THE JUNCTION (1968)



Avis rédigé par Manu   |  le .   |  Note : 3.9
Up the junction est le second long métrage de l’anglais Peter Collinson après The Penthouse, réalisé l’année précédente. Le film est l’adaptation de l’ouvrage culte du même nom, recueil de nouvelles semi-autobiographiques écrites par la romancière et dramaturge Nell Dunn. Un roman qui, deux ans avant d’être porté à l’écran par Collinson, aura fait l’objet d’une première et remarquée adaptation télévisuelle par Ken Loach, lequel collaborera à nouveau avec Nell Dunn sur son premier film de cinéma, Poor cow, adaptation du roman éponyme de Dunn.

Le film de Collinson fut en son temps assez froidement accueilli par la critique, qui lui reprocha en particulier une approche jugée tapageuse, racoleuse et voyeuriste de son sujet. Et l’on ne peut en effet nier que ce Up the junction version 68 ne répond pas exactement à ce que l’on pouvait attendre d’un film entendant traiter « sérieusement » d’un sujet à forte résonance sociale comme celui-ci. Puisque la référence quasi obligé ici est Ken Loach, il est clair que l’on se trouve ici aux antipodes de son cinéma. A l’approche noir et blanc semi-documentaire de ce dernier, Collinson préfère une atmosphère nettement plus groovy et colorée, délibérément « outrageous » et « trashy » par moment, dans sa vision de la working-class et bas quartiers londoniens. En ce sens, le film bouscule certaines convenances, et il ne me parait guère étonnant que le résultat n’ait pas été du goût de tout le monde.

Ce traitement sans pincette rend-il pour autant le résultat moins pertinent ? Loin de là, à mon avis. Déjà parce que, quoi que l’on pense du contenu, il nous reste les images et que, au-delà de ses choix de mise en scène, le film, quasi intégralement tourné « on location », parvient incontestablement à saisir l’ambiance de l’époque et la singularité de son cadre géographique. Ensuite parce que, plus que chez Nell Dunn, on est avant tout chez Peter Collinson ici, et que le cinéma qu'il pratique est rarement tiède.

Sous la légèreté avec laquelle il prétend traiter son sujet se terre en effet un regard particulièrement âpre, beaucoup plus personnel qu’il n’y parait. Comme souvent chez ce cinéaste, les relations entre les personnages tiennent avant tout du rapport de force de type dominant/dominé. Dès les premières images et jusqu’à l’amère conclusion du film, Up the junction distille ainsi une étrange tension, un malaise sourd éclatant sporadiquement, comme dans cette séquence où une ouvrière un peu simplette se fait humilier par ses congénères, qui lui découpe au ciseau sa belle robe du dimanche. Bref, du pur Collinson ...

Une petite perle oubliée du cinéma anglais des années 60.


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