UNA RAGAZZA PIUTTOSTO COMPLICATA (1969)

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Manu le 21/12/2014 à 10:31

2.6

Réalisé par Damiano Damiani
Avec Catherine Spaak, Jean Sorel, Florinda Bolkan, Luigi Proietti, Maria Cuadra.
Film italien
Genre : Drame
Durée : 1h 39min.
Année de production : 1969
Musique : Fabio Fabor

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

2.6

Critique UNA RAGAZZA PIUTTOSTO COMPLICATA (1969)

Avis rédigé par Manu | le 21/12/2014. | Note : 2.6

Situé dans la filmographie de Damiano Damiani entre les deux drames mafieux siciliens Il Giorno della civetta et La Moglie più bella, Una ragazza piuttosto complicata est une libre adaptation du court récit d’Alberto Moravia « La Marcia indietro » publié en 1959.Le film marque la seconde collaboration du cinéaste avec l’actrice Catherine Spaak, 5 ans après La Noia, autre adaptation de Moravia.

Réflexion sur l’amour, la mort et la folie, à travers le portrait de deux désaxés en sommeil entamant une relation amoureuse qui bientôt libèrera leur mal-être et leurs noirs penchants, Une Ragazza piuttosto complicata est une œuvre psychédélico-psychanalytique bien de son temps, volontiers provocatrice (pour son époque) et sans espoir de retour dans sa conclusion. Bien que je n’en sois pas un spécialiste, n’ayant que 2 de ses écrits, l’univers de Moravia semble donc respecté ici.

Pour autant, comme souvent lorsque Damiano Damiani s’attèle à des sujets aussi complexes, aussi « cérébraux », le résultat ne donne qu’à moitié satisfaction. On devine les intentions, mais, en dépit de quelques séquences éparses fonctionnant correctement (la fausse interview avec la jeune collégienne, tournant à la séance d’humiliation, ou encore la fin, sur la plage), on ne se sent jamais totalement impliqué. Damiani tente bien des choses dans la forme pour faire vivre son récit, sa direction d’acteurs demeure solide, mais rien n’y fait vraiment : l’ensemble parait le plus souvent un brin laborieux.

La réalisation manque ainsi de vie. Elle relève ici essentiellement de l’illustration appliquée, nous empêchant de réellement plonger dans les tourments des deux personnages principaux, quand bien même on saisit tout à fait la nature de ceux-ci. Une curiosité donc, avant tout…

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