TROIS COULEURS: BLEU (1993)

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Léo le 14/10/2014 à 21:22

2.8

Réalisé par Krzysztof Kieslowski
Avec Juliette Binoche, Benoît Régent, Hélène Vincent, Philippe Volter, Emmanuelle Riva.
Film français, polonais, suisse
Genre : Drame
Durée : 1h 40min.
Année de production : 1993
Musique : Zbigniew Preisner

Sortie Cinéma France : 08/09/1993
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

2.8

Critique TROIS COULEURS: BLEU (1993)

Avis rédigé par Manu | le 14/10/2014. | Note : 2.8

Trois couleurs : Bleu est le premier volet de la trilogie des « couleurs » du polonais Krzysztof Kieślowski s’interrogeant sur les 3 notions de la devise de la république française : Liberté, égalité, fraternité. Lion d’or du Festival de Venise 1993 aux côtés du Short cuts de Robert Altman, le film a également été récompensé à 3 reprises aux Césars de l’année suivante (sur un total de 9 nominations).

Je vais probablement aller à contre-courant de l’avis général sur la question, mais je dois bien admettre n’avoir pas été totalement convaincu par ce titre sur lequel je fondais de grands espoirs, ayant beaucoup apprécié Trois couleurs : blanc, le seul autre opus de la trilogie de Kieslowski vu jusqu’alors (en compagnie de Rémi, d’ailleurs).

Le film démarre pourtant plutôt fort. L’intensité et la virtuosité sans apparat des premiers plans laissent de suite deviner une mise en scène d’assez haute volée posant un regard différent, très personnel (et très marqué « Europe de l’Est » - on pense un peu à certains essais français de Polanski par moment) sur son sujet et plus encore sur notre beau pays. Malheureusement, j’ai presque envie de dire que la maestria de la mise en scène se retourne rapidement contre le film. Trop de symbolisme tue le symbolisme et le film devient assez rapidement pesant dans ses incessants effets stylistiques et détails narratifs miroir des pensées des personnages et de la réflexion générale de l’œuvre sur le thème du choix et de la reconstruction (de soi mais aussi, en filigrane, de l’Europe… à une époque où l’union de celle-ci était encore majoritairement célébrée).

Incontestablement brillant dans la forme mais par trop mécanique - et certainement peu aidé par le jeu appuyé de Juliette Binoche - un film qui m'a laissé globalement froid et me donne l'impression d'avoir plutôt mal vieilli.

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