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TOGETHER BROTHERS (1974)

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Manu le 28/12/2018 à 07:54
3.5
Réalisé par William A. Graham
Avec Ahmad Nurradin, Anthony Wilson, Lincoln Kilpatrick, Glynn Turman, Richard Yniguez.
Film américain
Genre : Drame
Durée : 1h 34min.
Année de production : 1974
Musique : Barry White

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.5



 Critique TOGETHER BROTHERS (1974)
Avis rédigé par Manu   |  le .   |  Note : 3.5
Together brothers est la septième réalisation cinématographique de William A. Graham. Ce titre se situe dans la filmographie de ce prolifique ciné / téléaste entre deux productions destinées au petit écran, le drame hospitalier Larry, écrit par David Seltzer et interprété par Frederic Forrest, et le suspense catastrophe Trapped beneath the sea, avec Lee J. Cobb et Martin Balsam. Together brothers est coécrit par le vétéran Jack DeWitt, précédemment scénariste de A man called Horse d’Elliot Silverstein et du Man in the wilderness de Richard C. Sarafian.

A travers des titres tels que Honky, Get Christie love!, Sounder, part 2, Minstrel Man, One in a million: The Ron LeFlore story ou bien encore ce Together brothers, William A. Graham aura consacré, au cours des années 70, une bonne partie de son travail à la peinture et défense de la communauté afro-américaine. Un cycle à redécouvrir aujourd’hui, constitué de films assurément bien intentionnés, touchant à des genres différents mais reflétant bien les préoccupations et revendications de leur époque, même si probablement un peu trop consensuels, voire propres sur eux, pour susciter véritablement l’engouement en leur temps et réveiller les consciences comme ils l’auraient sans doute souhaité.

Revu aujourd’hui, Together brothers emporte sans doute plus aisément l’adhésion du spectateur, spontanément séduit par le sérieux et la belle efficacité narrative de l’entreprise, associant le savoir-faire de solides techniciens / artisans de l’image (Graham, ses 2 directeurs de la photographie, son monteur) à une idéale spontanéité du côté de l’interprétation et utilisation plus qu’avisée d’extérieurs urbains naturels. Et qu’importe finalement si l’ensemble n’échappe pas à une relative naïveté de ton. L’absence de relief, de profondeur analytique comme le traitement aujourd’hui discutable réservé au personnage du tueur travesti se voient ici compensés par l’évidente sincérité se dégageant de chaque image, et le touchant positivisme de la conclusion.

Titre incontestablement mineur donc, mais honnête et passionnant pour qui s’intéresse au genre du film dit « de ghetto », voire s’intéresse au cinéma américain de la période tout simplement.


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