TO THE WONDER (2012)

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Léo le 07/11/2013 à 12:20

2.6

Réalisé par Terrence Malick
Avec Ben Affleck, Olga Kurylenko, Rachel McAdams, Romina Mondello, Marshall Bell.
Film américain
Genre : Drame, Romance
Durée : 1h 53min.
Année de production : 2012
Titre français : A la merveille
Musique : Hanan Townshend

Sortie Cinéma France : 06/03/2013
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

2.6

Critique TO THE WONDER (2012)

Avis rédigé par Manu | le 07/11/2013. | Note : 2.6

To the wonder est (seulement) le sixième long métrage du scénariste et réalisateur Terrence Malick en quelques 30 ans d’activité. Production américaine tournée en France et aux Etats Unis, dans l’état de l’Oklahoma, le film se présente d’une certaine façon comme le plus personnel de son auteur à ce jour. Son intrigue peut en effet être perçue comme en partie autobiographique, Malick ayant lui-même vécu aux côtés d’une française une quinzaine d’années avant de divorcer et renouer avec une conquête de jeunesse.

Pourtant fervent supporter de Malick jusqu’au controversé Tree of life, j’avoue ressortir cette fois dubitatif de l’expérience To the wonder. Poussant ici un peu plus loin encore son refus d’une narration classique, le cinéaste dessine son intrigue amoureuse en pointillés, cherchant visiblement à exposer l’universalité des émotions humaines plus qu’à raconter l’histoire d’une passion avec un début et une fin. Rien n’est explicite, tout est dans l’ambiance, les gestes, regards, impressions et autres signes interprétatifs.

Soit, mais au final, à trop jouer la carte de l’expérience philosophico-sensorielle, le film en oublie un peu de raconter quelque chose d’intéressant. Ben Affleck et Olga Kurylenko deviennent ainsi rapidement des silhouettes désincarnées, détachées de toute réalité, dont les joies et peines nous laissent par conséquent relativement de marbre, et Javier Bardem traverse de son côté le récit l'air un peu hagard, sans que l’on comprenne jamais véritablement la raison de sa présence dans le film.

Après, cela reste un film visuellement splendide, captivant, parfois presque hypnotique dans son montage et à sa photographie. Mais Malick devrait peut-être revenir rapidement à une écriture plus « terre à terre » pour faire passer ses idées parce que, parti comme ça, son cinéma va finir par ressembler à du Lelouch des mauvais jours.

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