THE WHISPERERS (1967)

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Manu le 23/03/2011 à 21:09

2.1

Réalisé par Bryan Forbes
Avec Edith Evans, Eric Portman, Nanette Newman, Gerald Sim, Ronald Fraser.
Film anglais
Genre : Drame
Durée : 1h 46min.
Année de production : 1967
Titre français : Les Chuchoteurs
Musique : John Barry

Sortie Cinéma France : 05/11/1969
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

2.1

Critique THE WHISPERERS (1967)

Avis rédigé par Manu | le 23/03/2011. | Note : 2.1

Situé dans la filmographie de Bryan Forbes entre la farce noire The Wrong box et le suspense romantique Deadfall, 2 films mettant en scène Michael Caine, The Whisperers est l’adaptation du roman éponyme de Robert Nicolson publié en 1961. Le film offrit à sa vedette féminine, la vénérable Dame Judith Evans, sa troisième nomination à l’oscar en moins de 5 ans (mais première en tant qu’actrice dans un rôle principal, les 2 précédentes nominations concernant des seconds rôles). Ne serait-ce qu’à ce titre, on serait donc tenté de rapprocher The Whisperers de The L-shaped room dans l’œuvre de Forbes, film qui avait permis à Leslie Caron de rafler une candidature à l’oscar de la meilleure actrice quelques années auparavant.

Les similitudes entre les 2 films me semblent toutefois aller au-delà de cette simple anecdote. Tous les 2 relèvent à peu près du même registre cinématographique, celui du drame à résonance sociale, et tous les 2 marquent d’une certaine manière les limites du cinéma de Bryan Forbes.

En effet, ce qui posait déjà problème dans The L-shaped room, à savoir une forme hésitant constamment entre classicisme et néo-réalisme à l’Anglaise (ce que l’on appelait alors le free cinéma) se voit ici amplifié, jusqu’au point de rupture pour le spectateur.

Ainsi Bryan Forbes tente-t'il de jouer la carte du l’approche réaliste dans sa description des quartiers miséreux de Manchester – certaines séquences revètent presque un caractère documentaire - tout en s’appuyant sur une histoire beaucoup trop écrite pour un tel traitement, et cela sans se départir de son habituel style hyper propre et réfléchi, dont l'extrême précision se révèle là aussi en contradiction avec les intentions initiales du cinéaste.

En résulte donc un produit hybride devant lequel on ne marche pas, un film qui ressemble vaguement à du Ken Loach (avant l’heure) mâtiné d’Attenborough. Cherchez l’erreur !

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