THE SWIMMER (1968)

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Léo le 04/07/2013 à 18:30

3.5

Réalisé par Frank Perry
Avec Burt Lancaster, Janet Landgard, Janice Rule, Diana Muldaur, Kim Hunter.
Film américain
Genre : Drame
Durée : 1h 34min
Année de production : 1968
Titre français : Le Plongeon
Musique : Marvin Hamlisch

Sortie Cinéma France : 18/09/1968
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.5

Critique THE SWIMMER (1968)

Avis rédigé par Manu | le 04/07/2013. | Note : 3.5

Oncle de l’actuelle chanteuse à succès Katy Perry, Frank Perry peut être considéré comme l’un des pionniers du cinéma indépendant américain. The Swimmer, son troisième long métrage pour le grand écran, est écrit, tout comme les deux précédents, par son épouse d’alors, Eleonor Perry, laquelle adapte ici une nouvelle de John Cheever originellement publiée en 1964. Notons qu’une moitié seulement des 95 minutes que compte le film dans son montage actuel aurait été filmées par Frank Perry. Après le départ de ce dernier pour « différences créatives » avec sa star, plusieurs réalisateurs se seraient ainsi succédés sur le plateau jusqu’à l’arrivée de Sydney Pollack. Ce dernier, se conformant à l’approche allégorique de cette réflexion acide sur le rêve américain prônée par Lancaster, aurait retourné de nombreuses scènes, aboutissant à un résultat que sa vedette considérait tout simplement comme son meilleur film.

J’avoue avoir été un tout petit peu déçu par ce titre auréolé d’une solide réputation de classique méconnu du cinéma américain des années 60, catégorie prè-Nouvel Hollywood. Si je ne doute pas de l’impact qu’il ait pu avoir en son temps sur le spectateur, l’ensemble m’a toutefois paru un peu daté, un peu trop évident dans son développement et certaines de ses coutures scénaristiques. Idem côté mise en scène, qui m’a semblé avoir pris un petit coup de vieux dans la plupart de ses effets stylistiques (ralenti, séquence filmée à l’épaule avec objectif voltigeant). Enfin, j’ai trouvé que Perry (ou Pollack ?) sollicitaient beaucoup et pas toujours à bon escient la musique de Marvin Hamlisch (au demeurant excellente, en écoute isolée).

Maintenant, je reconnais que le film, porté par une idée « concept » très originale, fait souvent mouche dans sa peinture de la société bling bling sixties US, que la progression du récit du (semblant de) rêve américain vers le cauchemar éveillé est parfaitement gérée et que la prestation de Burt Lancaster force le respect (même si, parmi les vedettes initialement contactées pour le rôle, William Holden aurait été à mon goût un meilleur choix). Enfin, il est également clair que l’on se trouve face à l’un des titres les plus notables de son très intéressant, si inégalement inspiré, réalisateur.

Pas aussi mémorable que je l’envisageais, mais très recommandable quand même, pour qui s'intéresse au cinéma américain de cette période.

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