THE MESSENGER (2009)

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Manu le 26/07/2012 à 20:40

3.6

Réalisé par Oren Moverman
Avec Ben Foster, Woody Harrelson, Samantha Morton, Jena Malone, Steve Buscemi.
Film américain
Genre : Drame
Durée : 1h 53min.
Année de production : 2009
Musique : Nathan Larson

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : 06/07/2012

Les notes

3.6

Critique THE MESSENGER (2009)

Avis rédigé par Manu | le 26/07/2012. | Note : 3.6

Auréolé de nombreuses prix, ainsi que de deux nominations à l’oscar en 2010, ce premier film d’Oren Moverman n’a pas connu de distribution en salles dans l’hexagone. Peut-être son sujet, lié à l’intervention américaine en Irak, a-t-il été jugé trop américano-américain pour mériter cette prise de risque, tous les films US thématiquement similaires sortis chez nous n’ayant rencontré qu’indifférence (ici, mais aussi sur leur sol natal d’ailleurs).

Un désintérêt et une frilosité regrettable car non seulement The Messenger est un beau portrait de l’Amérique en guerre des années 2000, mais également un film sur toutes les guerres et le traumatisme guerrier, dépeignant avec beaucoup d’acuité cette phase d’«après-enfer » que traverse aussi bien le soldat, lorsqu’il rentre entier, que son entourage.

Sur le papier, on avait toutes les raisons de craindre un gros pensum à oscars. Et même si le film suit une ligne narrative très classique - nous dépeignant le lent « retour à la vie » du soldat « désociabilisé », passant par l’inévitable scène cathartique d’évocation de son trauma – Oren Moverman déjoue remarquablement tous les pièges tendus par un tel sujet. Pas de lourdeurs, d’émotion forcée, de show d’acteurs ou de mise en scène. Très retenue – et à l’évidence très bien renseignée en amont (toutes les poignantes séquences d’annonce, jamais répétitives, sentent vraiment le vécu) - l’écriture demeure toujours adéquate dans le ton. Autre élément très appréciable : le film évite sagement tout discours patriotique comme toute prise de position sur l’intervention en Irak, là n’étant de toute façon pas son propos.

A voir également pour la qualité de ses prestations d’acteurs (dont la trop discrète et toujours parfaite Samantha Morton), un film percutant qui va donc au-delà de la simple évocation du dossier irakien (lequel aura plutôt bien inspiré le cinéma américain dans l’ensemble, à défaut d’avoir rameuter les foules dans les salles obscures).

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