THE MAN IN THE GLASS BOOTH (1975)

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Manu le 09/08/2016 à 17:21

3.3

Réalisé par Arthur Hiller
Avec Maximilian Schell, Lois Nettleton, Lawrence Pressman, Luther Adler, Lloyd Bochner.
Film américain
Genre : Drame
Durée : 1h 57min.
Année de production : 1975

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.3

Critique THE MAN IN THE GLASS BOOTH (1975)

Avis rédigé par Manu | le 09/08/2016. | Note : 3.3

The Man in the glass booth est l’une des 12 productions portant les couleurs de l’American Film Theatre, compagnie fondée par le new yorkais Ely A. Landau en 1972. Le film adapte le roman éponyme, transposé par la suite en pièce, de l’acteur Robert Shaw sans qu’il en soit fait mention à l’écran. En effet, Shaw, insatisfait du travail d’adaptation opéré par Arthur Hiller et Edward Anhalt, ayant demandé que son nom soit retiré du générique. Plus récemment, Hiller aurait néanmoins évoqué une volte-face de l’acteur / dramaturge, survenu malheureusement pour lui après que les copies du film aient été tirées. On notera enfin que Maximilian Schell a obtenu une nomination à l’oscar pour sa prestation.

Clairement l’un des titres les plus intéressants - et ambitieux - de son réalisateur, The Man in the glass booth souffle le froid et le (très) chaud. Le froid tient essentiellement à la réalisation d’Arthur Hiller, appliquée, étriquée, un brin télévisuelle là où, face à une histoire aussi forte, on aurait aimé un traitement moins sage et neutre. Comme à son habitude, Arthur Hiller se contente de donner dans l’illustration propre, amoindrissant sensiblement l’impact et la complexité des enjeux ici en balance.

Le chaud, quand à lui, est à intercepter du côté du sujet-même, touchant à la délicate question de la culpabilité juive d’après-guerre, abordée de façon aussi étonnement provocante qu’intelligente. Et si je ne saurai dire dans quelle mesure l’adaptation d’Anhalt et Hiller rend pleinement compte de travail originel de Shaw, le récit parvient malgré tout à captiver, interroger et bousculer sans peine, passé une première demi-heure peut-être un brin longuette. Au final, indéniablement, quelque chose de vertigineux, d’essentiel, traverse la terrible conclusion de ce récit de ancien nazi rattrapé par son passé.

Enfin, difficile de ne pas dire un mot sur la prestation de Maximilian Schell, assez hallucinante. Un tour de force - là encore, dont je ne pourrais dire s’il est en phase ou non avec le personnage tel que créer par Shaw - mais un tour de force tout de même. Maitrisant à la perfection tout ce qui pourrait être perçu comme du cabotinage, l’acteur dévore l’écran, jouant à la perfection avec l’ignominie et folie supposée de son personnage emblème d’une culpabilité insurmontable.

Bref, plus de bonnes raisons que de mauvaises, de voir ce passionnant Man in the glass booth, qu’un Sidney Lumet des grands jours aurait toutefois pu élever à tout autre niveau de réussite cinématographique.

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