THE CARPETBAGGERS (1964)

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Léo le 05/03/2014 à 17:27

3.2

Réalisé par Edward Dmytryk
Avec George Peppard, Alan Ladd, Carroll Baker, Bob Cummings, Martha Hyers.
Film américain
Genre : Drame
Durée : 2h 30min.
Année de production : 1964
Titre français : Les Ambitieux
Musique : Elmer Bernstein

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.2

Critique THE CARPETBAGGERS (1964)

Avis rédigé par Manu | le 05/03/2014. | Note : 3.2

The Carpetbaggers est l’adaptation du sulfureux best-seller d’Harold Robbins publié en 1961. Deux ans plus tard, son scénariste John Michael Hayes écrira une préquelle à ce gros succès commercial américain de l’année 1964, mise en scène par Henry Hathaway sous le titre Nevada Smith, du nom du personnage incarné ici par Alan Ladd (dans sa dernière apparition à l’écran). L’intrigue de ce titre aujourd’hui bien plus commenté que le film d’Edward Dmytryk nous est d’ailleurs dévoilée dans les grandes lignes par George Peppard, alias Jonas Cord, lors d’une confrontation verbale avec Nevada Smith. Notons enfin qu’un peu plus tard la même année sortira une autre adaptation d’Harold Robbins signée Dmytryk et Hayes, Where love has gone.

Plus gros succès commercial de son réalisateur, The Carpetbaggers est un film cherchant clairement à provoquer et titiller le spectateur de son époque. Une attitude n’ayant fondamentalement rien de répréhensible, et pouvant même donner lieu à quelque chose de pertinent pour peu que l’audace des situations mises en scène (paraissant d’ailleurs immanquablement timides aujourd’hui) s’accompagnent d’une réflexion de fond. Malheureusement rien de tout ça ici. Tapant systématiquement en dessous de la ceinture, cette pure fiction aux personnages « empruntés » à la réalité de l’Histoire américaine des années 20 et 30 - Jonas Cord n’est autre qu’Howard Hughes, Neveda Smith serait Tom Mix, Rina Marlowe Jean Harlow et Jennie Denton Joan Crawford – vise uniquement le sensationnel au détriment de tout travail sérieux sur ses protagonistes et leur environnement socio-historique. Bref, on n’est pas là pour réfléchir, autrement dit…

Maintenant, cette grosse réserve émise, reconnaissons que dans son créneau - celui du soap-opera trash - The Carpetbaggers fait plutôt figure de réussite. Ses 150 minutes débordent en tout cas de péripéties romanesques défiant la bienséance et personnages plus grands que nature. Ajoutons à cela une belle photographie du cador en ce domaine Joseph McDonald bien exploitée par la mise en scène de Dmytryk, riche et dynamique, un excellent score d’Elmer Bernstein et une distribution de tout premier choix au sommet de laquelle trône une très sexy Carroll Baker dans un rôle de garce alcoolique taillé sur mesure pour elle.

Certainement pas un grand film, mais incontestablement un très plaisant divertissement comptant parmi les titres les plus notables de la fin de carrière d’Edward Dmytryk.

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