THE BLING RING (2013)

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Léo le 10/11/2013 à 21:43

3.7

Réalisé par Sofia Coppola
Avec Katie Chang, Israel Broussard, Emma Watson, Claire Julien, Leslie Mann.
Film américain
Genre : Drame
Durée : 1h 30min.
Année de production : 2013
Musique : Daniel Lopatin

Sortie Cinéma France : 12/06/2013
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.7

Critique THE BLING RING (2013)

Avis rédigé par Manu | le 10/11/2013. | Note : 3.7

The Ring bling est le cinquième long métrage de Sofia Coppola, fille de Francis Ford. Comme sur toutes ses précédentes réalisations, le scénario est signé de sa seule plume, s’inspirant pour l’occasion d’un article paru dans Vanity Fair intitulé « The Suspect wore louboutins », article relatant les « exploits » criminels d’une bande de jeunes cambrioleurs issus de la « upper class » californienne. Notons que Kirsten Dunst, vedette de deux des précédents films de la réalisatrice, fait ici une fugace apparition dans son propre rôle.

A travers cette authentique et édifiante histoire, Sofia Coppola dresse non seulement un portrait éclairant - et plutôt désolant - d’une jeunesse dorée de la côte Ouest qu’elle connait bien, en étant elle-même issue, mais également, au-delà, celui d’une génération d’authentiques rebelles sans cause, totalement déconnectés de la réalité. Même dénonciation / combat que le Spring breakers d’Harmony Korine donc, mais traitement différent, tout à fait caractéristique du style à part de la réalisatrice de The Virgin suicides. Les fulgurances provocatrices du titre susnommé s’éclipsent donc ici au profit d’une férocité d’un autre genre, ouatée, indolente, presque anesthésiante comme semble l’être le cerveau des jeunes protagonistes du film, peu aidés il est vrai quant à eux par des parents au choix absents ou guère plus matures que leur progéniture.

Impeccablement photographié et mis en musique - comme toujours chez Sofia Coppola - The Ring bling a sans doute peu de chance de convaincre ceux que son cinéma glacé « de petite fille riche » agace tant il s’inscrit plus largement dans le même environnement social et les mêmes préoccupations que ces précédents opus, distillant par moment le même humour discrètement grinçant. Dommage car, derrière l’univers futile qu’elle se plait à décrire, me semble se cacher ici une réflexion sociale d’une grande pertinence, d’autant plus remarquable qu’elle évite constamment le piège du discours démonstratif.

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