THE BIRTHDAY PARTY (1968)

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Manu le 19/06/2020 à 19:46

3.5

Réalisé par William Friedkin
Avec Robert Shaw, Patrick Magee, Sydney Tafler, Dandy Nichols, Moultrie Kelsall.
Film anglais
Genre : Drame
Durée : 2h 03min.
Année de production : 1968

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.5

Critique THE BIRTHDAY PARTY (1968)

Avis rédigé par Manu | le 19/06/2020. | Note : 3.5

The Birthday party est le second long métrage cinématographique de William Friedklin. Le film est écrit par le scénariste et dramaturge Harold Pinter, qui adapte ici sa propre pièce, par ailleurs l’une des plus jouées de toute sa carrière à ce jour. Il se situe dans la carrière de son acteur principal, Robert Shaw, entre le biopic westernien Custer of the West de Robert Siodmak et l’épopée guerrière Battle of Britain de Guy Hamilton.

Après l’essai récréatif – et anecdotique - de Good times, William Friedkin passe à la vitesse supérieure avec cette adaptation de Pinter affichant au passage une radicalité rarement atteinte dans toute l’œuvre du cinéaste.

C’est effectivement peu dire que cette Birthday party ne tient pas de la partie de plaisir pour le spectateur. 29 ans avant sa version de 12 angry men, 38 ans avant Bug, Friedkin nous mitonne son tout premier huis-clos, servi suffocant comme les suivants, et prétexte à la maltraitance perverse de personnages tout autant ridicules qu’effrayants.

Célébration de l’absurde, du grotesque entre les quatre murs poisseux de la salle à manger d’une pension de famille, l’œuvre évolue entre tragi-comédie sociale sardonique et sorte de suspense quasi-horrifique, s’offrant deux mémorables performances d’acteurs, respectivement signée Robert Shaw et Patrick Magee (quelle trombine, celui-là, tout de même…).

Le brio et l’intelligence sont donc clairement au rendez-vous ici, tant dans l’écriture que la mise en scène ou encore l’interprétation. Alors qu’est ce qui empêche ce titre de figurer parmi les plus belles réussites de son auteur, expliquant sans doute aussi un peu son échec commercial ? Probablement son approche sans compromis, un rien trop froide et théorique, d’un sujet déjà pas évidente à la base dans son caractère agressivement abstrait.

Brillamment exécuté donc, et certainement important dans la construction de l’œuvre de William Friedkin, mais, pour le spectateur, le plus souvent pesant jusqu’à l’irrespirable et, par conséquent, difficile à chaudement recommander.

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