STARS IN MY CROWN (1950)

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Manu le 02/05/2012 à 23:30

Réalisé par Jacques Tourneur
Avec Joel McCrea, Ellen Drew, Dean Strockwell, Alan Hale, Lewis Stone.
Film américain
Genre : Dramatique, aventure, western
Durée : 1h 29min.
Année de production : 1950
Musique : Adolph Deutsch

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

4.0

Critique STARS IN MY CROWN (1950)

Avis rédigé par Manu | le 02/05/2012. | Note : 4.0

Situé dans l’œuvre de Jacques Tourneur entre le drame sportif Easy living et le film d’aventures The Flame and the arrow, Stars in my crown est l’adaptation du roman éponyme de Joe David Brown, publié en 1947. Le cinéaste présentait généralement ce dernier comme le film qu’il préférait au sein de sa filmographie. Il expliquait par ailleurs avoir été à l’époque tellement emballé par le scénario qu’il avait accepté de le tourner en échange du salaire minimum légal lorsque le producteur William W. Wright lui avait annoncé qu’il ne pouvait se permettre financièrement de l’embaucher. Une décision lourde de conséquences puisque, par la suite, le cinéaste ne retrouvera jamais de contrats comme ceux qu’il avait signé avant de réaliser Stars in crown, le poussant progressivement sur la voie de la série B.

Longtemps oublié, ce Stars in my crown est aujourd’hui évoqué avec beaucoup d’enthousiasme par la critique, généralement considéré comme l’un des petites pépites du cinéma américain du début des années 50, catégorie « chronique de l’Amérique rurale ».
De prime abord, le film rassemble tous les clichés de ce type d’essais. Sur le papier, pour faire simple, on s’imagine quelque chose comme La Petite maison dans la prairie. Dans l’exécution, c’est évidemment bien autre chose. Tourneur, c’est avant tout un subtil, un délicat, un humaniste, et sa vision d’une petite communauté de l’Ouest, racontée à travers les souvenirs du personnage incarné enfant par Dean Stockwell, est en réalité un authentique bijou d’intelligence et de compassion.

Le film regorge de séquences magnifiquement écrites et mises en scène, de la présentation de la ville jusqu’à l’affrontement nocturne entre le pasteur et le Ku Klux Klan. C'est simple et subtile, extrêmement touchant par moment, et Tourneur évite constamment brillamment de tomber dans le piège du film de prêche envasé dans les bons sentiments.

Un Tourneur majeur !

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