SENILITÀ (1962)

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Manu le 22/03/2018 à 09:16

3.3

Réalisé par Mauro Bolognini
Avec Anthony Franciosa, Claudia Cardinale, Betsy Blair, Philippe Leroy, Marcella Valeri.
Film italien, français
Genre : Drame
Durée : 1h 51min.
Année de production : 1962
Titre français : Quand la chair succombe
Musique : Piero Piccioni

Sortie Cinéma France : 27/02/1963
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.3

Critique SENILITÀ (1962)

Avis rédigé par Manu | le 22/03/2018. | Note : 3.3

Selenità se situe dans l’œuvrede Mauro Bolognini entre La Vaccia, adaptation d’un ouvrage de Mario Pratesi avec Jean-Paul Belmondo et, déjà, Claudia cardinale, et Agostino, d’après Moravia cette fois, interprété par John Saxon et Ingrid Thulin. Quant au titre qui nous intéresse ici, il transpose à l’écran le roman éponyme d’Italo Svevo originellement publié en 1898. Notons que Bolognini et Cardinale se retrouveront 13 ans plus tard sur le drame historique Libera, amore mio !

Encore une adaptation littéraire pour Mauro Bolognini, ici d’un grand classique italien, coécrite par l’un des plus proches collaborateurs de Fellini, Tullio Pinelli. Soit du talent à revendre à tous les étages, mais pour un résultat me paraissant tout de même inférieur à certains titres bologniniens de la même période tels que La Giornata balorda ou La Corruzione.

Difficile en effet de s’enthousiasmer intégralement pour ce film un peu trop froid et cérébral pour l’histoire passionnelle qu’il entend raconter. On y retrouve certes le talent de Bolognini à décrire cette fièvre amoureuse intérieure dévorant petit à petit ses personnages, ainsi que sa capacité à faire vivre, à donner une âme aux intérieurs et extérieurs investis par sa mise en scène – avec ici une vision glaçante de Trieste l’hiver, balayé par le vent.

Malheureusement, c’est ici le côté antipathique des personnages principaux et l’austérité, sans doute voulue, de l’approche qui remporte un peu la mise au détriment de l’implication du spectateur, comme du film en général
Un film que l’on suit donc avec respect et intérêt, mais sans être transporté par les évènements tragiques et sentiments exacerbés qu’il décrit.

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