SAVAGE GRACE (2007)

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Manu le 01/12/2011 à 12:12

3.6

Réalisé par Tom Kalin
Avec Julianne Moore, Stephen Dillane, Eddie Redmayne, Elena Anaya, Hugh Dancy.
Film espagnol, américain, français
Genre : Drame
Durée : 1h 33min.
Année de production : 2007
Musique : Fernando Velázquez

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.6

Critique SAVAGE GRACE (2007)

Avis rédigé par Manu | le 01/12/2011. | Note : 3.6

Savage Grace est le second long métrage de Tom Kalin après Swoon, signé en 1992. Le film s’inspire d’un authentique fait divers : le meurtre de l’ancienne starlette Barbara Daly par son fils Antony, avec lequel elle entretenait une relation incestueuse. Bien que porté par 3 acteurs plutôt « bankables », Julianne Moore, Eddy Redmayne et Hugh Dancy, cette coproduction américano-franco-espagnole ne reçut qu’une distribution limitée sur le territoire américain et demeure encore, à ce jour, inédite chez nous, en dépit d’une présentation à Cannes en 2007.

J’ai retrouvé dans ce Savage grace plus ou moins les mêmes défauts et qualités que dans August, film écrit par le même scénariste, Howard A. Rodman, l’année suivante. A savoir que l’on est face à du cinéma très exigeant du côté de l’écriture, travaillant me semble-t-il beaucoup sur le non-dit, l’anti-effet, voire également l’ellipse (le film ne cherche d’ailleurs pas à traiter toute l’histoire d’Anthony, pourtant « corsée » jusqu’au bout, mais préfère se concentrer sur quelques épisodes significatifs de sa relation avec sa mère), et que cela débouche sur une œuvre globalement un peu sèche, un poil trop cérébrale, manquant un chouia d’émotion.

Maintenant, le bon côté de la chose, c’est qu’une écriture – et une réalisation – de ce niveau de rigueur, cela donne également des scènes hors norme dans leur rejet de tout artifice. A ce titre, la scène d’inceste suivie de celle du meurtre de la mère s’avèrent deux passages indéniablement puissants et dérangeants.

Ensuite, il est clair que Julianne Moore est un atout de poids pour le film. L’actrice, qui n’en est pas à son premier rôle casse-gueule, il est vrai, fait une composition admirable, sachant parfaitement rendre son personnage séduisant, détestable ou pathétique selon les séquences, sans non plus tomber dans le numéro à oscars.

Pas spécialement facile d’accès donc, mais néanmoins remarquable.

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