RAZZA SELVAGGIA (1980)

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Manu le 07/03/2021 à 20:36

2.5

Réalisé par Pasquale Squitieri
Avec Saverio Marconi, Stefano Madia, Imma Piro, Angelo Infanti, Enzo Cannavale.
Film italien
Genre : Drame
Durée : 1h 39min.
Année de production : 1980
Musique : Tullio De Piscopo

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

2.5

Critique RAZZA SELVAGGIA (1980)

Avis rédigé par Manu | le 07/03/2021. | Note : 2.5

Razza selvaggia est le onzième long métrage cinématographique du scénariste et réalisateur napolitain Pasquale Squitieri. Le film est écrit par Squitieri, en collaboration avec le prolifique Ennio De Concini, coscénariste entre autre du Divorzio all’italiana de Pietro Germi et du remarquable L’ombrellone de Dino Risi. Il marque la seconde et dernière collaboration du cinéaste avec l’acteur Enzo Cannavale, 8 ans après le drame criminel Camorra.

Film constat social chroniquant les désillusions d’un jeune napolitain venu tenter sa chance dans le nord, comme quelques années auparavant Tognazzi dans Romanzo popolare et Giuliano Gemma dans Delitto d’amore. On connait donc le background : tours d’immeuble plantées au milieu de lugubres terrains vagues, usines broyeuses d’individus, petite et grande délinquance au coin de la rue, le tout par un constant froid de canard. On ne peut déjà pas trop dire que Razza selvaggia renouvelle le concept.

Plus grave - si malheureusement peu surprenant de la part de Squitieri - ce récit d’une lutte sociale inégale perdue d’avance peine à couler de source, souffrant d’une écriture non seulement par trop démonstrative dans ses dialogues et enchainements de dilemmes moraux, mais également un brin décousue dans sa narration, laquelle se recentre assez tardivement sur une superficielle histoire d’amitié.

Ajoutons à cela un personnage central peu attachant, tirant constamment la gueule (quand bien même sa situation n’est, il est vrai, pas des plus réjouissantes), et l’on obtient un film à thèse dégageant certes une certaine authenticité socio-historique, mais néanmoins peu stimulant, voire même un brin pénible, auquel on peut largement préférer, dans sa description de l’enfer urbain au sein de l’Italie des années de plomb, les travaux plus bis de son confrère Lizzani.

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