RAGE (1966)

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Léo le 23/01/2014 à 09:13

3.8

Réalisé par Gilberto Gazcón
Avec Glenn Ford, Stella Stevens, David Reynoso, Armando Silvestre.
Film américain, mexicain
Genre : Drame, Thriller
Durée : 1h 43min.
Année de production : 1966
Titre français : La rage de survivre
Musique : Gustavo César Carrión

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.8

Critique RAGE (1966)

Avis rédigé par Manu | le 23/01/2014. | Note : 3.8

Cette coproduction américano-mexicaine est l’une des 28 réalisations signées entre 1958 et 1989 par le mexicain Gilberto Gazcón, cinéaste illustrement inconnu dans l’hexagone. Le film lui-même compte sans doute parmi les titres les plus obscurs de son interprète principal, Glenn Ford.

Très belle découverte que ce suspense contre-la-montre à la réalisation proprement remarquable et interprétation franchement pas loin du mémorable. Glenn Ford est en tout cas excellent une fois de plus dans son emploi de monsieur tout le monde qui, confronté à quelques dilemmes corneliens, va devoir panser ses douloureuses cicatrices intérieures, tandis que Stella Stevens n’est probablement jamais apparu aussi diablement sexy à l’écran (alors pourtant que l’actrice était une habituée de ce type de prestation).

Quant à la réalisation, on se doit d’admettre qu’elle fait preuve d’une vraie personnalité, instaurant rapidement un climat de tension bien poisseux (on est au Mexique, pays où tout le monde transpire abondamment) auquel participent activement plusieurs séquences propres à verser dans le fantastique horrifique. Les visions nocturnes alcooliques de Ford, les scènes consacrées à l’agonie de l’ouvrier condamné, cette vision fugace d’un chat noir ravagé par la rage au détour d’un mouvement de grue vertical ou même le cérémonial accompagnant l’accouchement en catastrophe de la patiente de Ford sont autant de passages conférant un cachet particulier, assez peu hollywoodien en définitive, à l’œuvre.

Côté script, Gazcón s’en sort pratiquement aussi bien. A un rebondissement superflu près dans la dernière ligne droite (l’accident de bus), l’intrigue tient solidement la piste, soignant avec la même attention ses personnages centraux et son action / suspense. On retiendra en particulier, à ce niveau, les deux scènes des traversées de pont, générant toutes deux la même délicieuse intensité.

Bref, un titre ne méritant assurément pas l'oubli dans lequel il est tombé au sein de la filmographie de Glenn Ford.

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