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QUEIMADA (1969)

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Léo le 28/08/2014 à 19:02
3
Réalisé par Gillo Pontecorvo
Avec Marlon Brando, Evaristo Marquez, Norman Hill, Dana Ghia, Renato Salvatori.
Film italien, français
Genre : Drame
Durée : 1h 52min.
Année de production : 1969
Musique : Ennio Morricone

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.0



 Critique QUEIMADA (1969)
Avis rédigé par Manu   |  le .   |  Note : 3.0
Queimada se situe dans la relativement courte filmographie de l’ancien documentariste Gillo Pontecorvo entre l’encensé La Battaglia di Algeri et l’obscur Operacion Ogro, signé 10 ans plus tard. Bien qu’intégralement fictive, son intrigue s’inspire d’évènements réels liés à l’Histoire de la Guadeloupe tandis que son personnage évoque directement le célèbre aventurier américain William Walker, dont le parcours peu banal sera a nouveau évoqué en 1987 dans le film Walker d’Alex Cox, avec Ed Harris dans le rôle titre.

Tournage éprouvant loin des studios, dépassements de budget et produit fini mutilé au montage, Queimada est l’une de ces grosses productions à problèmes comme il revient à intervalle régulier au sein de la carrière de Marlon Brando. Encore faudrait-il la voir dans sa version intégrale restaurée dans les années 2000, mais telle que je l’ai découvert, il s’agit d’une œuvre plus ambitieuse et méritoire que franchement réussie.

Ecrit par le talentueux et très à gauche Franco Solinas, Queimada a certes valeur de drame historique dénonçant la tragédie de l’esclavage et l’exploitation du nouveau monde par les grandes puissances européennes. Mais il apparait tout aussi évident qu’il s’agit au moins autant d’un brulot anti-américain condamnant la politique extérieure de l’Oncle Sam aussi bien au Vietnam qu’en Amérique du Sud. Des intentions on ne peut plus louables, mais qui ne font pas pour autant du résultat un grand film.

Sur le papier, l’histoire a pourtant tout pour captiver. Son mélange d’action et de politique, son contexte historique pertinent et son personnage central de salopard magnifique font échos à d’autres travaux de Solinas de la même période, tous particulièrement réussis, comme Quién sabe ? La Resa dei conti et Il Mercenario. Malheureusement, ce ne sont pas les spécialistes du divertissement Corbucci et Sollima aux commandes ici, mais le très sérieux Gillo Pontecorvo, lequel à malheureusement la main un peu plus lourde en matière d’approche filmique. Ainsi, si certains passages semi-documentaires font leur petit effet, l’ensemble manque globalement de souffle, plombé par trop de séquences dialoguées lourdement théoriques / explicatives.

Un beau sujet et de sérieux atouts (l’interprétation de Brando, la musique de Morricone) quelque peu gâchés par un traitement pataud. A revoir néanmoins dans sa version complète, sait-on jamais…


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