PUZZLE OF A DOWNFALL CHILD (1970)

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Manu le 03/05/2020 à 10:08

3.8

Réalisé par Jerry Schatzberg
Avec Faye Dunaway, Barry Primus, Viveca Lindfors, Barry Morse, Roy Scheider.
Film américain
Genre : Drame
Durée : 1h 45min.
Année de production : 1970
Titre fraçais : Portrait d'une enfant déchue
Musique : Michael Small

Sortie Cinéma France : 30/06/1972
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.8

Critique PUZZLE OF A DOWNFALL CHILD (1970)

Avis rédigé par Manu | le 03/05/2020. | Note : 3.8

Puzzle of a downfall child est la toute première des 12 réalisations signées par Jerry Schatzberg entre 1970 et 2000. Inspiré de la rencontre professionnelle du cinéaste avec le mannequin Anne Sainte Marie, le film est écrit par Carol Eastman, scénariste de deux (on ne peut plus différentes) associations entre Bob Rafelson et Jack Nicholson, Five easy pieces et Man trouble.

Avec ce titre essentiel du Nouvel Hollywood, apparemment tièdement accueilli par critique en son temps, Jerry Schatzberg imposait d’emblée un style fort et unique, d’une élégance et précision formelle impressionnante, tout entière au service d’une écriture (alors) très moderne, volontairement déstabilisante dans son approche de la narration comme du personnage central, dont on ne saura jamais tout à fait si les dires sont souvenirs ou divagations. C’est dire si, en dépit de son ambiance visuelle de type papier glacé et le classique glamour tragique hollywoodien sur lequel semble reposer son récit, Puzzle of a downfall child ne joue pas la carte de la séduction immédiate auprès du spectateur.

A l’inverse, cette œuvre dense et cérébrale, laissant percer l’émotion à reculons comme pour répondre elle-même aux impitoyables exigences du monde dans lequel évolue son héroïne, réclame donc beaucoup du spectateur, tout autant qu’elle impressionne dans la rigueur et intelligence de sa démarche. Avec, au cœur de cette réussite, comme d’ailleurs dans la plupart des films suivants du réalisateur, une interprétation de très haut niveau, offrant peut-être ici à Faye Dunaway le plus beau rôle de sa brillante carrière, en tout cas le plus riche et exigeant.

Bref, peut-être encore un peu trop « théorique » dans la démarche (par rapport The Panic in Needle Park et The Scarecrow notamment) mais incontestablement d’une impressionnante maturité, une très belle première réussite pour Jerry Schatzberg, cinéaste essentiel de la période seventies, signataire d’une œuvre d’exception.

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