PICNIC (TV) (2000)

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Manu le 24/01/2025 à 18:11

2.9

Réalisé par Ivan Passer
Avec Josh Brolin, Gretchen Mol, Jay O. Sanders, Bonnie Bedelia, Mary Steenburgen.
Téléfilm américain
Genre : Drame
Durée : 1h 34min.
Année de production : 2000
Musique : Charles Bernstein

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

2.9

Critique PICNIC (TV) (2000)

Avis rédigé par Manu | le 24/01/2025. | Note : 2.9

Picnic est l’ultime réalisation en solo du cinéaste d’origine tchèque Ivan Passer. Cette coproduction Columbia TriStar Television adapte la pièce à succès de William Inge, originellement produite à Broadway en 1953. Elle est écrite par Shelley Evans, scénariste pour le petit écran du A girl like me: The Gwen Araujo story d’Agnieszka Holland et An old fashioned Thanksgiving de Graeme Campbell, et se situe dans la carrière de Gretchen Mol entre la comédie dramatique Just looking de Jason Alexander et le suspense romantique Attraction de Russell DeGrazier.

Cette seconde transposition à l’écran du hit théâtral de William Inge, après la version ciné de Joshua Logan, sortie en 1956 me semble s’inscrire idéalement dans l’une des principales veines créatives de l’œuvre américaine de Passer, celle consistant à dépeindre l’envers du rêve américain, à en brosser une peinture désenchantée, non dépourvue d’un certain romantisme.

Picnic clôt ainsi un corpus incluant Born to win, Law and disorder et Cutter’s way. Et, de ces 4 titres, c’est malheureusement le plus faible. La faute peut-être à un texte d’une autre époque, que la scénariste Shelley Evans a choisi de suivre un peu trop fidèlement - en dépit d’une intéressante modification temporelle du récit, le déplaçant de l’Amérique post-seconde guerre mondiale à celle du début de l’ère vietnamien.

Il manque ainsi au résultat la spontanéité, la liberté d’un Law and disorder ou d’un Cutter’s way. Trop balisé, trop respectueux de l’écriture de Inge, l’essai de Passer dilue la force originelle de son propos dans un développement convenu, à l’issu attendue. Le travail est soigné, côté interprétation comme mise en scène, avec notamment une belle idée de mise en scène sur la séquence finale. Mais cela reste globalement une déception, au regard de son casting comme, surtout, de ce que le très talentueux iconoclaste Passer a pu nous offrir précédemment. Une simple petite curiosité, en résumé.

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