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MAMMA EBE (1985)

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Manu le 23/12/2011 à 12:16
2.6
Réalisé par Carlo Lizzani
Avec Berta Dominguez D., Alessandro Haber, Stefania Sandrelli, Ida Di Benedetto, Paolo Bonacelli.
Film italien
Genre : Drame
Durée : 1h 40min.
Année de production : 1985
Musique : Franco Piersanti

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

2.6



 Critique MAMMA EBE (1985)
Avis rédigé par Manu   |  le .   |  Note : 2.6
A l’image de la protagoniste-titre de son film, Lizzani est un drôle d’oiseau dont on ne sait trop quoi penser à la découverte de sa déconcertante filmographie. Formé à l’école de néo-réalisme au début des années 50 et spécialisé dans le récit basé sur d’authentiques faits divers ou fortement enraciné dans l’actualité socio-politico-judiciaire récente de son pays, celui-ci aura tâté d’à peu près tous les genres au fil des décennies et aussi bien donné dans le cinéma à thèse le plus honorable que dans le bis d’exploitation le plus discutable. Plus troublant encore, Lizzani va souvent misé sur l’alliance de ces 2 veines à première vue antinomiques à l’intérieur d’un seul et même film, comme dans son bien crapoteux Storie di vita e malavita, sur la prostitution enfantine, ou encore dans cette Mamma Ebe, donnant parfois au spectateur l’étrange impression d’assister à une étrange rencontre artistique entre Francesco Rosi et Joe D’amato.

Comme son titre l’annonce, Mamma Ebe s’intéresse à la très controversée Ebe Giorgini, dit Mamma Ebe, prétendue guérisseuse et fondatrice d’un mouvement religieux sectaire, qui fut condamnée au milieu des années 80 à dix ans de réclusion pour séquestration et association de malfaiteurs. Véritable sainte pour les uns, mystificatrice cupide et sadique pour les autres, Mamma Ebe aura fait couler beaucoup d’encre en Italie, et c’est donc à Lizzani que va revenir - un an seulement après la fin de son procès - la délicate tâche de mettre en scène ce portrait annoncé sans parti-pris, combinant scènes de prétoire et illustrations en flash-back des témoignages des victimes présumées de l’affaire.

Malheureusement, sa transposition à l’écran du dossier Ebe ne tient pas exactement de la grande réussite cinématographique. Que Mamma Ebe soit une œuvre atypique, parfois très racoleuse, n’est pas ce qui pose réellement problème ici. Au contraire, tout comme précédemment Storie di vita e malavita, cet aspect malséant jouerait plutôt en sa faveur, donnant une agréable saveur anticonformiste à l’ensemble. En revanche, que la réalisation soit aussi terne et le script, co-écrit par Lizzani et Gino Capone (Conquest, Blue Tornado … pas que du bon, donc …), aussi laborieux, cela s’avère beaucoup plus embêtant.

Sans jamais être foncièrement pénible à suivre, Mamma Ebe n’implique donc que modérément son spectateur, en dépit d’un sujet fort et d’une interprétation décente. A cet égard, on relèvera tout particulièrement la prestation de Stefania Sandrelli en disciple repentie. Un bel exemple d’exposition courageuse au service d’un matériel n’en valant pas vraiment la peine.


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