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L'UOMO IN PIU (2001)

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Manu le 23/04/2011 à 23:06
3.8
Réalisé par Paolo Sorrentino
Avec Toni Servillo, Andrea Renzi, Antonino Bruschetta, Angela Goodwin, Nello Mascia.
Film italien
Genre : Drame
Durée : 1h 40min.
Année de production : 2001
Titre français : L'Homme en plus
Musique : Pasquale Catalano

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.8



 Critique L'UOMO IN PIU (2001)



Avis rédigé par Manu   |  le .   |  Note : 3.8
Premier long-métrage de Paolo Sorrentino qui s’affirme d’emblée comme un auteur à part entière maîtrisant remarquablement l’outil cinéma. A partir d’un sujet plutôt original – la mise en parallèle de 2 destins, celui d’un joueur de foot professionnel et d’un chanteur de variété dans les années 80, l’un pouvant (presque) être le frère disparu et fantasmé de l’autre – Sorrentino nous livre une œuvre allégorique passionnante laissant déjà éclater sa maitrise d’une narration complexe, son talent à capter l’atmosphère d’une époque, à savamment intégrer son récit dans un ensemble aux enjeux plus vastes, proposant ici, comme dans le subséquent - et incontournable - Il Divo, une photographie vibrante d’un pays tout entier.

Savant mélange de gravité et d’humour – à l’image des 2 citations qui ouvrent le film : « Qu’est ce qui est mieux ? Avoir aimé et perdu, ou avoir posé du lino dans son salon ? « (Leroi Jones / Ami Baraka) et « L’égalité n’existe pas » (Edson Arante Do Noscimento, dit Pelé) - L’Uomo in più nous donne également un bon avant-gout de la virtuosité formelle du cinéma de Sorrentino. Soit une mise en scène constamment stimulante pour le spectateur, traversée de plan-séquences puissamment évocateurs et d’idées de mariage entre image et bande-son particulièrement brillantes, parfois dignes de ce que peuvent faire les meilleurs dans ce domaine (Scorsese, Mann, Tarantino). Saluons également les prestations de Toni Servillo – acteur fétiche du cinéaste – et Andrea Renzi, tous 2 formidables.

Après, cela reste tout de même un galop d’essai. On n’atteint pas non plus la flamboyance de Il Divo et, pour parvenir à la réussite totale, le film aurait sans doute nécessité un chouia plus de clarté, de rigueur dans son riche propos.

Mais bon, des premiers films comme celui-ci, ça force quand même le respect. Et je dois dire qu’après Il Divo et cet Uomo in più, j’attends avec une certaine impatience le nouveau Sorrentino, présenté dans quelques jours à Cannes, avec Sean Penn dans le rôle d’une rock-star retiré des affaires.


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