LOSING ISAIAH (1995)

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Léo le 23/05/2014 à 18:12

2.9

Réalisé par Stephen Gyllenhaal
Avec Jessica Lange, Halle Berry, David Strathairn, Cuba Gooding Jr., Samuel L. Jackson.
Film américain
Genre : Drame
Durée : 1h 51min.
Année de production : 1995
Titre français : Les Chemins de l'amour
Musique : Mark Isham

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

2.9

Critique LOSING ISAIAH (1995)

Avis rédigé par Manu | le 23/05/2014. | Note : 2.9

Cinquième long métrage cinématographique de Stephen Gyllenhaal, Losing Isaiah est l’adaptation du roman éponyme de Seth Margolis. Il s’agit de second film de ce réalisateur écrit par son épouse d’alors Naomi Foner après A dangerous woman, sorti deux ans auparavant, ainsi que de la seconde collaboration du cinéaste avec David Strathairn, là-aussi après A Dangerous woman.

Losing Isaiah est un film accusant d’évidents problèmes d’écriture. Son sujet est digne d’intérêt, soulevant même de très intéressantes questions, mais tel qu’écrit par Naomi Foner, pourtant précédemment scénariste du formidable Running on empty de Sidney Lumet, et mis en scène par Stephen Gyllenhaal, il ne fonctionne que très partiellement. L’ensemble va beaucoup trop vite. Les dilemmes exposés par l’intrigue ne sont ainsi jamais développés de manière satisfaisante, ne faisant que s’ajouter les uns aux autres sans même que l’on prenne toujours le temps de les résoudre. Les personnages incarnés par Samuel L. Jackson et Cuba Gooding Jr. sont à cet égard totalement sous-exploités, se faisant notamment évacuer de l'intrigue de façon assez abrupte.

La fin elle-même laisse un fort goût de bâclé, confirmant cette impression, grandissante en cours de film, d’un travail loin d’être totalement maîtrisé. Dommage car certains aspect de l’œuvre sont plutôt convaincants. La réalisation est formellement séduisante, très élégante, assez retenu comme souvent chez ce cinéaste. Le film bénéficie en outre d’une solide partition musicale de Mark Isham et, côté interprétation, l’investissement d’Halle Berry ne peut être contesté, même si les lacunes scénaristiques précitées empêchent l’actrice de livrer ici une prestation réellement mémorable.

Bref, si l’on ne parler de réussite au sujet de Losing Isaiah, disons que l’on tient tout de même là un mélodrame plutôt efficace si indéniablement superficiel et boiteux.

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