LE TUE MANI SUL MIO CORPO (1970)

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Manu le 13/11/2022 à 17:11

2.7

Réalisé par Brunello Rondi
Avec Lino Capolicchio, Erna Schurer, Colette Descombes, José Quaglio, Pier Paola Bucchi.
Film italien
Genre : Drame
Durée : 1h 31min.
Année de production : 1970
Musique : Giorgio Gaslini

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

2.7

Critique LE TUE MANI SUL MIO CORPO (1970)

Avis rédigé par Manu | le 13/11/2022. | Note : 2.7

Le tue mani sul mio corpo est le cinquième long métrage cinématographique du scénariste et réalisateur Brunello Rondi. Produit par Mino Loy et Luciano Martino, le film est coécrit par Rondi et Francesco Scardamaglia, coscénariste notamment d’un classique du duo Spencer & Hill, …altrimenti ci arrabbiamo ! de Marcello Fondato, ainsi que de la mini-série de Franco Rossi, Quo Vadis ? Il par ailleurs marque la première d’une série de 4 collaborations entre le cinéaste et l’actrice Erna Schurer.

Aventurier oublié de l’âge d’or du cinéma italien, Brunello Rondi aura bâti, en une douzaine de films, une œuvre tout à fait singulière, se réclamant aussi bien du pur cinéma d’exploitation que du manifeste artistique animé de toutes les ambitions socio-politiques de la période post-68. Bref, une sorte d’improbable mélange entre Joe D’Amato et Bernardo Bertolucci.

Fruit parmi d’autres de ce travail à l’avant-garde du bis, Le Tue mani sul mio corpo détourne en quelque sorte les codes du giallo de machination à la Lenzi pour en délivrer une version plus ouvertement contestataire. La dénonciation du pourrissement moral des classes dominantes n’est finalement pas si éloignée que cela du discours transpirant d’un orgasmo ou Paranoia, et l’ambition certainement louable, mais tout cela arrive malheureusement après moult autres essais du même acabit, souvent un peu plus clairs, voire aiguisés dans leur réflexion.

Car il faut bien avouer que l’on a un peu de mal à suivre Rondi et son scénariste dans leur reflexion, à déceler où ils souhaitent exactement en venir, l’ensemble marquant aujourd’hui plus l’esprit dans ses choix esthétiques (uniformément datés), la beauté de ses actrices et l’excellence de sa partition musicale que dans son pamphlet anti-bourgeois. Soit un drôle d’objet, un peu toc, laissant le spectateur partagé entre exaspération et (très légère) fascination.

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