LE CONSEQUENZE DELL'AMORE (2004)

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Manu le 27/04/2011 à 22:55

3.9

Réalisé par Paolo Sorrentino
Avec Toni Servillo, Olivia Magnani, Adriano Giannini, Angela Goodwin.
Film italien
Genre : Drame
Durée : 1h 40min.
Année de production : 2004
Titre français : Les Conséquences de l'amour
Musique : Pasquale Catalano

Sortie Cinéma France : 16/02/2005
Sortie DVD France : 08/09/2005

Les notes

3.9

Critique LE CONSEQUENZE DELL'AMORE (2004)

Avis rédigé par Manu | le 27/04/2011. | Note : 3.9

Difficile de commenter ce second film de Paolo Sorrentino sans déflorer une partie du suspense que met en place son récit et gâcher par conséquent le plaisir du futur spectateur. Je conseille donc à ceux qui ne l’ont pas vu et désireraient le voir de ne pas aller au-delà de ce premier paragraphe dans la lecture de cette présentation. A leur intention, je me contenterai de dire au sujet du film qu’il est à cheval sur plusieurs genres et que Sorrentino nous plonge une fois de plus au cœur d’une œuvre fascinante à la narration hypnotique, fruit d’un montage, d’une mise en scène et d’une utilisation de la bande-son d’une rare créativité. Tout cela au service – et c’est là le plus important – d’un scénario aux enjeux multiples et passionnants.

Le Consequenze dell’amore est à la fois une étude de caractère, un drame romantique et un suspense mafieux. Combinaison originale que Sorrentino ne nous dévoile que très progressivement, par le biais d’une mise en image certes sophistiquée, mais jamais gratuite dans ses effets, celle-ci reflétant parfaitement le bouillonnement intérieur ce mystérieux Titta di Girolamo, un homme condamné à l’inactivité par la Mafia. Passionnant par la finesse du portrait qu’il nous brosse de ce dernier, le film l’est peut-être plus encore dans sa peinture sans fard de la Mafia italienne, avec ses tueurs en survêt fluo à l’air aussi bête que méchant et ses parrains se déplaçant incognito - mais avec moult gardes du corps – en vieille Fiat Tipo. Il opère également à travers son histoire un saisissant raccourci entre l’amont et l’aval des activités de la piovra, allant de la description des besognes les plus répugnantes – tel le meurtre d’un handicapé coupable d’être au mauvais endroit au mauvais moment – à, comme le dit non sans ironie l’un des tueurs que croise di Girolamo, « l’aboutissement de leur travail », à savoir ces valises bourrées de dollars que le personnage principal s’en va faire compter et blanchir auprès d’une peu scrupuleuse banque suisse.

Porté par un Toni Servillo une fois de plus prodigieux, Le Consequenze dell’amore est l’un de ces (trop) rares films italiens à la fois ambitieux, originaux et non élitiste vous redonnant espoir en une cinématographie en berne depuis maintenant 2 décennies.

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