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Manu le 17/02/2012 à 12:26
3.57
Réalisé par Bertrand Bonello
Avec Hafsia Herzi, Céline Sallette, Jasmine Trinca, Adele Haenel, Noémie Lvovsky.
Film français
Genre : Dramatique
Durée : 2h 02min.
Année de production : 2011
Musique : Bertrand Bonello

Sortie Cinéma France : 21/09/2011
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.4
3.5
3.8



 Critique L'APOLLONIDE (SOUVENIRS DE LA MAISON CLOSE) (2011)
Avis rédigé par Manu   |  le .   |  Note : 3.8
L’Apollonide (souvenir de la maison close) est le cinquième long métrage du français Bertrand Bonello. Selectionné à l’édition 2011 du Festival de Cannes, le film est également coproduit, écrit et mis en musique par Bonello (lequel recourt en sus très judicieusement à quelques standards rock-soul, chansons d’époque et morceaux classiques pour alimenter sa bande-son).

Voilà bien un sujet un rien casse gueule que celui-ci, pouvant facilement basculer dans le racoleur ou, de par ses partis-pris esthétiques forts, la belle image creuse. Deux pièges que le film évite brillamment même s’il demeure assurément une affaire de sensibilité.

Premier avertissement : L’Apollonide traite son sujet sans fausse pudeur, dévoilant notamment sans ambages l’anatomie de ses actrices. Les images et les mots sont crus et, n’étant pourtant pas du genre « bégueule » j’ai tout de même été surpris d’apprendre que le film n’était interdit qu’au moins de 12 ans. Ne serait-ce déjà parce, de toute façon, une bonne partie de sa réflexion, de sa signification échappera très probablement à un public n’ayant pas atteint une certaine maturité.

Ensuite, il faut bien souligner que L’apollonide n’a rien d’un œuvre classique. A sa pertinente et indéniablement troublante réflexion sur les composantes psychologiques et sociologiques de l’amour dit tarifé, analysées aussi bien du point de vue de la prostitué, de sa matrone ou que de leurs clients, s’adjoint un impressionnant travail visuel constamment porteur de sens. Bonello impose un rythme très particulier à son film, nous plonge dans un univers ouaté, traversé d’éclairs oniriques, au sein duquel le temps semble se ralentir. Tout cela dans le but, me semble-t-il, de désorienter nos sens, notre jugement, remettre en question certaines de nos valeurs. Et il va sans dire que cette tentative de manipulation ne sera pas du gout de tout le monde.

Magnifiquement filmé, sans aucune concession dans son écriture, son discours – rien de romantique ici, rien de mélodramatique : on demeure dans l’analytique, mais un analytique jamais froid, débordant même d’amour et de respect envers ses héroïnes – L’apollonide (souvenir de la maison close) est un audacieux exercice d’équilibrisme fond-forme au message fort et intemporel, voire même très actuel comme le souligne son puissant épilogue.


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