LA TRAGEDIA DI UN UOMO RIDICOLO (1981)

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Manu le 20/10/2011 à 11:49

3.1

Réalisé par Bernardo Bertolucci
Avec Ugo Tognazzi, Anouk Aimée, Laura Morante, Victor Cavallo, Vittorio Caprioli.
Film italien
Genre : Drame, comédie, suspense
Durée : 1h 56min.
Année de production : 1981
Titre français : La Tragédie d'un homme ridicule
Musique : Ennio Morricone

Sortie Cinéma France : 10/11/1981
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.1

Critique LA TRAGEDIA DI UN UOMO RIDICOLO (1981)

Avis rédigé par Manu | le 20/10/2011. | Note : 3.1

Six ans après son magistral 1900, Bernardo Bertolucci revient au cinéma politique - genre qui a assis sa réputation – en signant cette nettement plus intimiste Tragédie d’un homme ridicule. L’intrigue en est relativement simple, tournant autour de l’enlèvement du fils d’un petit industriel italien et des tractations financières qui s’en suivent afin de le libérer. Toutefois, l’approche et le ton choisi apportent une saveur bien particulière à ce récit typique des années de plomb italiennes.

Déjà, Bertolucci mélange volontairement drame et humour plus ou moins sardonique selon les séquences. Egalement auteur du scénario, il se débrouille ensuite pour rendre son intrigue la plus opaque possible, laissant flotter la responsabilité de l’enlèvement sur l’ensemble des protagonistes de l’histoire, le père y compris. Enfin, le cinéaste n’hésite pas à adopter un tempo piano piano pour perdre, voire endormir (au sens figuré … encore que) son spectateur.

Nul doute donc que La Tragédie d’un homme ridicule est un film ambitieux, d’un accès pas forcément facile pour tous. Mais cela n’en fait pas pour autant une franche réussite, car si celui-ci ne manque pas d’intérêt, Bertolucci réussissant quelques très belles séquences (celle du kidnapping, ainsi que la plupart des scènes situées dans l’entreprise de Primo), l’ensemble manque d’une part d'un brin de rythme et d’enjeux et, d’autre part, fonctionne moyennement dans le registre humoristique, le cinéaste se révélant clairement plus à son aise dans le registre dramatique.

Rien à redire en revanche sur la prestation d’Ugo Tognazzi, géant de la comédie à l’Italienne employé ici dans un rôle sur mesure, personnage à la fois touchant et méprisable, foncièrement humain en quelque sorte. A noter enfin que le film marque la dernière apparition à l’écran d’un autre grand du cinéma italien des années 60 et 70, le second rôle Renato Salvatori (mari d’Annie Girardot à la ville) , disparu prématurément en 1988.

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