LA SOLITUDINE DEI NUMERI PRIMI (2010)

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Manu le 11/10/2012 à 12:11

3.4

Réalisé par Saverio Costanzo
Avec Alba Rohrwacher, Luca Marinelli, Martina Albano, Arianna Nastro, Isabella Rossellini.
Film italien, allemand, français
Genre : Drame
Durée : 1h 58min.
Année de production : 2010
Titre français : La Solitude des nombres premiers
Musique : Mike Patton

Sortie Cinéma France : 04/05/2011
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.4

Critique LA SOLITUDINE DEI NUMERI PRIMI (2010)

Avis rédigé par Manu | le 11/10/2012. | Note : 3.4

Coproduction italo-germano-française, La Solitudine dei numeri primi est le troisième long métrage de fiction de l’italien Saverio Costanzo. Il s’agit d’une (apparemment assez libre) adaptation du premier roman de Paolo Giordano, publié en 2008.

La dynamique de ce film repose sur un étonnant challenge : appliquer l’esthétique baroque du giallo à un sujet essentiellement rattaché au registre du drame romantique ado et post-adolescent. Ainsi, à ce récit évoluant sur plusieurs époques (1984, 1991, 2001 et 2008), nous narrant le chaotique parcours sentimental de deux êtres quasi asociaux, marqués par deux tragédies survenues durant leur enfance, Saverio Costanzo applique un traitement en quelque sorte « bigger than life », proche du thriller horrifique, visuellement ultra-léché, bâti sur un montage tranchant et des images à visées hypnotiques rappelant les grandes heures du cinéma de Dario Argento (cité d’ailleurs explicitement à travers l’emprunt de la partition de Morricone pour L’oiseau au plumage de cristal).

Que l’on trouve l’exercice fascinant, déstabilisant ou totalement vain, il ne fait guère de doute que le résultat laissera peu de monde indifférent. Et si l’on peut unanimement regretter un rythme quelque peu en dents de scie, il convient également de reconnaitre à cet essai quelques mémorables fulgurances de mise en scène, comme la séquence de la boum marquant la rencontre des deux personnages principaux ou encore celle de leurs retrouvailles de 2008, sur un euphorisant plan séquence porté musicalement par le classique « Bette Davis eyes » de Kim Carnes.

Une œuvre formellement remarquable … mais une affaire de gout et sensibilité également …

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