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LA RAGAZZA DI NOME GIULIO (1970)

(1) critique (0) commentaire
Manu le 16/01/2013 à 18:11
2.8
Réalisé par Tonino Valerii
Avec Silvia Dionisio, Gianni Macchia, Esmeralda Ruspoli, Riccardo Garrone, John Steiner.
Film italien, français
Genre : Drame
Durée : 1h 40min.
Année de production : 1970
Titre français : Une Jeune fille nommée Julien
Musique : Riz Ortolani

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

2.8



 Critique LA RAGAZZA DI NOME GIULIO (1970)
Avis rédigé par Manu   |  le .   |  Note : 2.8
La Ragazza di nome Giulio est le quatrième long métrage de Tonino Valerii. Il s’agit d’une œuvre un peu à part dans la filmographie de ce solide représentant du cinéma populaire italien, aujourd’hui essentiellement célébré pour action au sein du genre « spaghetti western », qu’il aura étoffé d’au moins trois franches réussites - pour ne pas dire petits classiques – I Giorni dell’ira, Il Prezzo del potere, habile transposition de l’affaire JFK dans l’univers du Far West, et Il Mio nome è nessuno. La Ragazza di nome Giulio est quant à elle l’adaptation du roman féministe éponyme à scandale de Milena Mileni. Une œuvre abordant le thème de la frigidité qui, lors de sa publication initiale, en 1964, déclencha une très vive polémique. Milena se retrouva devant les tribunaux, jugée et condamnée pour pornographie tandis que les copies de son ouvrage se voyaient retirées de la vente.

Ce n’est qu’en 1968, suite à une seconde procédure judiciaire, cette fois remportée par la romancière, que « La Ragazza di nome Giulio » obtiendra son autorisation de publication. Deux ans plus tard, Tonino Valerii en livre une adaptation cinématographique, transposant au passage l’intrigue de l’Italie fasciste des années 30-40 à celle des années 60. Coproduction franco-italienne, le film sera un échec commercial.

La Ragazza di nome Giulio est une œuvre indiscutablement imparfaite, qui me semble souffrir en premier lieu de la décision de Valerii et ses scénaristes de ne pas conserver le cadre temporel d’origine du roman de Mileni. Le contexte de l’Italie fasciste d’avant guerre n’invite certainement pas à la même réflexion que celui, plus libertaire, de la société italienne des années 60, et il est fort probable que l’intrigue ait quelque peu perdue en force et authenticité au passage. Tout aussi embêtant : pour une histoire se déroulant sur une petite dizaine année, on ne perçoit guère le temps s’écouler ici. Entre le premier flash back et la dernière séquence, on n’a à vrai dire l’impression qu’il s’est écoulé à peine quelques mois. Une impression renforcée par la prestation correcte sans plus de Silvia Dioniso, qui peine à nous faire croire au début du film qu’elle est une adolescente de 13 ans, se contentant globalement d’afficher le même (mignon) minois tristounet tout au long du film.

Malgré tout, l’ensemble laisse une bonne impression. Valerii parvient à nous intéresser jusqu’au bout à cette histoire trouble, traitant son délicat sujet sans trop de lourdeur, en évitant (à peu près) le piège de la veine coquine racoleuse. L’œuvre marque également des points dans sa conclusion, sombre et abrupte. Enfin, visuellement, il s’agit là d’une jolie réussite. Avec au programme une très belle ambiance vénitienne hivernale, élégamment photographiée en scope par le futur réalisateur Stelvio Massi. Bons points enfin au très beau thème musical de Riz Ortolani (un de plus !), collaborateur privilégié de Valerii à ce poste.

Imparfait donc, mais attachant.


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