LA GIORNATA BALORDA (1960)

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Manu le 10/06/2016 à 09:14

3.8

Réalisé par Mauro Bolognini
Avec Jean Sorel, Lea Massari, Jeanne Valérie, Paolo Stoppa, Isabelle Corey.
Film italien, français
Genre : Drame
Durée : 1h 42min.
Année de production : 1960
Titre français : Ca s'est passé à Rome
Musique : Piero Piccioni

Sortie Cinéma France : 04/01/1961
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.8

Critique LA GIORNATA BALORDA (1960)

Avis rédigé par Manu | le 10/06/2016. | Note : 3.8

La Giornata balorda se situe dans la filmographie de Mauro Bolognini entre Il bell’Antonio et La Vaccia. Cette libre adaptation de deux recueils de nouvelles d’Alberto Moravia, « Raconti Romani » et « Nuovi raconti Romani’ » marque la cinquième collaboration entre Bolognini et Pier Paolo Pasolini. Notons que le cinéaste retrouvera l’acteur Jean Sorel à deux reprises au cours des années 60, sur ses participations aux films à sketchs Le Bambole et Le Fate.

Le film s’ouvre sur un long et superbe travelling arrière en contre-plongée saisissant à vif le pouls de l’Italie des banlieues HLM romaines d’après-guerre, travelling auquel répondra le tout aussi subjuguant plan final jumeau. Et ne serait-ce que pour ces deux grands moments de mise en scène et d’écriture, La Giornata bolarda est titre à retenir prioritairement dans la filmographie de Mauro Bolognini, titre marquant en tout cas instantanément et durablement l’esprit.

Une ouverture et une conclusion quasi opératique, qui soutiennent magistralement ce récit empreint d’un romanesque cru, désespérant mais jamais misérabiliste, de la journée d’errance d’un jeune romain sans le sous (parfait Jean Sorel) à la recherche d’un emploi, côtoyant un court moment l’opulence du bout des doigts.

Du grand cinéma social italien, porteur des aspirations politiques de deux artistes sur la même longueur d’onde, Bolognini et Pasolini, qui évite brillamment de tomber dans le prêche pour un résultat d’autant plus pertinent, d’une incontestable force émotionnelle et documentaire à la fois. Bref, en ce qui me concerne, peut-être bien le meilleur Bolognini, juste derrière La Corruzione et L’Eredità Ferramonti.

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