LA BADESSA DI CASTRO (1974)

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Manu le 06/02/2015 à 19:47

2.7

Réalisé par Armando Crispino
Avec Barbara Bouchet, Pier Paolo Capponi, Ida Galli, Antonio Cantafora.
Film italien
Genre : Drame
Durée : 1h 34min.
Année de production : 1974
Musique : Carlo Savina

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

2.7

Critique LA BADESSA DI CASTRO (1974)

Avis rédigé par Manu | le 06/02/2015. | Note : 2.7

Antépénultième réalisation du scénariste et metteur en scène Armando Crispino, La Badessa di Castro est l’adaptation de « L’abbesse de Castro » de Stendhal, nouvelle originellement signée par l’écrivain français sous le pseudonyme de F. de Lagenevais dans le journal « Revue des deux mondes », puis publiée au sein du recueil « Chroniques italiennes » en 1855, soit 13 ans après la mort de Stendhal. Le film est coécrit par Crispino et son plus fréquent collaborateur dans ce domaine Lucio Battistrada. Notons enfin que La Badessa di Castro marque la seconde réunion à l’écran des comédiens Pier Paolo Capponi et Barbara Bouchet après l’intéressant drame psychologique Valeria dentro e fuori.

Très honnête si peu productif représentant du cinéma d’exploitation à l’italienne - Commandos avec Lee Van Cleef est en tout cas l’une des meilleures bandes guerrières ritales de son époque, et son Macchie solarie un plus qu’intéressant giallo en termes d’atmosphère - Armando Crispino nous aurait forcément un peu déçu s’il n’avait pas cherché à pimenter son ouvrage de quelques excès propres au cinéma transalpin de son époque. La Badessa di Castro n’est donc pas l’adaptation de Stendhal la plus élégante qui soit, évoluant en bordure du genre coloré dit de la nunsploitation, voire presque de l’épouvante par moment.

On pense, par moment, au remarquable Beatrice Cenci de Fulci dans l’atmosphère romantico-morbide que cherche à développer le film, mais en moins racé, moins tenu du côté de la mise en scène comme de l’écriture. Tout ça manque donc de nuance, de rythme aussi, même si l’anticonformisme de l’approche, ainsi que la plastique de Barbara Bouchet corrigeront sans aucun doute partiellement le tir auprès de l’amateur de cinéma de genre italien.

Bref, clairement pas l’adaptation de Stendhal qui restera dans les annales de l’Histoire du cinéma, mais assurément une intéressante petite curiosité bis.

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