JUST LIKE A WOMAN (2012)

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Manu le 22/02/2013 à 00:24

3.4

Réalisé par Rachid Bouchareb
Avec Sienna Miller, Golshifteh Farahani, Bahar Soomekh, Tim Guinee, Roschdy Zem.
Film français, anglais, américain
Genre : Drame
Durée : 1h 36min.
Année de production : 2012
Musique : Éric Neveux

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.4

Critique JUST LIKE A WOMAN (2012)

Avis rédigé par Manu | le 22/02/2013. | Note : 3.4

Just like a woman est le onzième long métrage du français Rachid Bouchared, ainsi que sa troisième réalisation tournée sur le sol américain après Baton rouge en 1985 et Little Senegal en 2001.

Cinéaste foncièrement généreux mais souvent un peu gauche, ou du moins manquant un chouia de subtilité dans ses démonstrations, Bouchared signe avec ce road movie féminin un nouvel appel à la fraternité inter-ethnique et religieuse. Face à la douleur, à l’injustice, au doute et à l’incompréhension, nous sommes tous égaux, souhaite nous rappeler en filigrane ce récit d’une amitié entre deux femmes fugueuses dérivant au cœur de Amérique, tandis qu’un couple de flics de différentes confessions (l’un catholique, l’autre musulmane) tente de percer le mystère de leur disparition.

Si ses intentions sont indiscutablement bonnes, Just like a woman voit néanmoins son impact sensiblement amoindri par une écriture manquant à la fois de finesse dans le message qu’elle entend délivrer comme d’originalité dans son développement. Pourtant, au final, le résultat parvient à nous toucher. Sans doute parce que, même s’il a la main parfois un peu lourde, Bouchared pratique un cinéma simple et sincère devant lequel il demeure tout de même difficile de résister en permanence. Toute comme il s’avère difficile de ne pas se laisser séduire par les deux interprètes principales du film, dont le naturel et la retenue font également oublier le léger manque de relief de leur personnage et le caractère souvent convenu des situations qu’elles traversent.

Toutefois, l’aspect le plus marquant de ce Just like a woman tient probablement à cette évidente et contagieuse fascination que semble exercer l’Amérique sur Rachid Bouchared. Un espace qu’il investit sur le mode du documentaire, rappelant par moment le cinéma de Schatzberg et Wiseman. En tout cas, chaque fois que l’intrigue s’efface discrètement au profit de l’observation de cette terre de contraste, le film prend subitement du galon. Au point d’ailleurs de vous laisser sur l’impression générale d’une jolie petite réussite.

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