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IL GIOIELLINO (2011)

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Léo le 01/02/2014 à 10:03
3.7
Réalisé par Andrea Molaioli
Avec Toni Servillo, Remo Girone, Sarah Felberbaum, Lino Guanciale, Lisa Galantini.
Film italien, français
Genre : Drame
Durée : 1h 50min.
Année de production : 2010
Titre français : L'empire des Rastelli
Musique : Teho Teardo

Sortie Cinéma France : 28/12/2011
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.7



 Critique IL GIOIELLINO (2011)
Avis rédigé par Manu   |  le .   |  Note : 3.7
Il Gioiellino est le second long métrage d’Andrea Molaioli, ancien assistant de Nanni Moretti, après La Ragazza del lago signé en 2007, avec déjà Toni Servillo dans le rôle principal. Le film s’inspire du scandale Pamarlat, du nom de cette prestigieuse société agro-alimentaire italienne déclarée en liquidation au début des années 2000, suite à de nombreuses malversations financières de la part de ses dirigeants.

Sorte de thriller économique décrivant la dérive progressive d’une société patriarcale prise dans la tourmente économique de la mondialisation, Il Gioiellino dresse un constat glaçant de monde de l’économie et de la finance contemporaine, un monde devenu semble-t-il incontrôlable, laissant portes grandes ouvertes aux agissements les plus frauduleux.

Molaioli œuvre donc ici dans un cinéma engagé dénonciateur issu d’une grande tradition cinématographique italienne. Mais sa méthode s’éloigne assez radicalement des travaux de Rosi et Petri. Point d’outrance ou de provocation dans ce Gioiellino. Tout est feutré, posé, amenant sournoisement à penser que les agissements répréhensibles de ses protagonistes ne sont finalement jamais aussi graves qu’ils ne paraissent (ce que lesdits protagonistes pensaient peut-être d’ailleurs). Molaioli ne juge personne. Il se contente d’observer d’un système économique pernicieux reposant sur les apparences et l’éloquence de ses représentants, excusant progressivement, en douceur, tout raisonnement éthique de son mode de fonctionnement.

Après, les amateurs de brulots feront sans doute au film le reproche de se situer un peu trop en retrait par rapport à son sujet. Une stratégie confinant presque à l’indolence, comme cela pouvait également être ressenti par le spectateur son précédent long métrage. Mais on ne peut tout à fait nier à Il Gioiellino le caractère subtilement subversif de sa démarche.


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