I PUGNI IN TASCA (1965)

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Manu le 18/01/2019 à 20:33

3.2

Réalisé par Marco Bellocchio
Avec Lou Castel, Paola Pitagora, Marino Masé, Liliana Gerace, Pier Luigi Troglio.
Film italien
Genre : Drame
Durée : 1h 45min.
Année de production : 1965
Titre français : Les Poings dans les poches
Musique : Ennio Morricone

Sortie Cinéma France : 16/04/1966
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.2

Critique I PUGNI IN TASCA (1965)

Avis rédigé par Manu | le 18/01/2019. | Note : 3.2

I Pugni in tasca est le premier long métrage signé par le scénariste, producteur et réalisateur Marco Bellocchio et première apparition sur grand écran créditée de son acteur principal, Lou Castel. Notons ici que Bellocchio et Castel se retrouveront par la suite à 2 reprises, sur les films Nel nome del padre en 1971 et Gli occhi, la bocca, 11 ans plus tard.

Titre quasi incontournable du cinéma contestataire italien des années 60, I Pugni in tasca ne m’a pas autant impressionné que je l’aurais souhaité, quand bien même je reconnais la radicalité de l’œuvre et l’électrochoc qu’elle a pu constituer à l’époque de sa sortie. Est-ce parce que j’ai déjà vu une petite poignée des nombreux titres anti-bourgeois / anti-système qu’elle a pu directement ou non inspirer ? En tout cas, sans jamais remettre en doute sa sincérité, je me suis surpris à y voir un opus finalement relativement classique dans la filmographie de Bellocchio, aussi bien par rapport à ses travaux bien allumés des années 80 (La Visione del sabba) que face à ses somptueux achèvements des années 2000 (Buongiorno, notte et Vincere).

Après, je reconnais volontiers qu’il s’agit sans doute là d’un jugement quelque peu sévère envers un titre qui, par ailleurs, ne s’égare jamais dans des coquetteries stylistiques nuisant à force de son propos dénonciateur, à la façon du Partner. de Bertolucci ou de certains titres de Samperi et Lizzani de la seconde moitié des années 60, mais au contraire témoigne d’une étonnante maitrise de sa rage intérieure, jusqu’à son final coup de poing sur un air d’opéra, annonçant, pour le coup, le très grand Bellocchio de la décennie 2000.

Bref, film certainement incontournable pour le cinéma italien de cette période, mais le plus important de son auteur, me concernant.

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