THE SYSTEM (1964)

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Manu le 01/03/2012 à 21:30

3.7

Réalisé par Michael Winner
Avec Oliver Reed, Jane Merrow, Barbara Ferris, Julia Foster, Harry Andrews.
Film anglais
Genre : Dramatique
Durée : 1h 25min.
Année de production : 1964
Titre français : Dans les mailles du filet
Musique : Stanley Black

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.7

Critique THE SYSTEM (1964)

Avis rédigé par Manu | le 01/03/2012. | Note : 3.7

The System est l’une des œuvres de jeunesse de Michael Winner, appartenant à sa première période anglaise. Ce titre tombé aux oubliettes - comme d’ailleurs la plupart de ses travaux de la période 60-67 – marque la première collaboration du cinéaste avec l’acteur Oliver Reed. Les deux hommes – deux personnalités au caractère bien trempé, sans aucun doute faites pour s’entendre – collaboreront par la suite à 5 reprises jusqu'à Parting shots en 1999, dernière réalisation de Winner à ce jour et avant-dernière apparition d’Oliver Reed à l’écran.

Contrairement à l’essentiel des films suivants de Michael Winner, The System fut en son temps relativement bien accueilli par la critique. Une clémence presque surprenante si l’on en juge par l’aspect déjà très rentre-dedans, ouvertement provocateur, de cette faux film de plage / fausse comédie romantique pour teenagers brocardant les valeurs traditionnelles de la société anglaise de l’époque en ne faisant de cadeaux à personne, pas même à son triste héros, exploiteur exploité. Winner et son scénariste Peter Draper, qui collaboreront à nouveau ensemble sur le moins concluant I’ll never forget what’s’isname – presque une séquelle à The System, si l’on n’y regarde de plus près – ne donnent pas toujours dans la nuance, mais leur regard critique, aiguisé par d’excellents dialogues, possède une force indéniable, annonciatrice dans son humour noir flirtant avec un certain nihilisme, des grandes réussites américaines de Winner produites sur la décennie suivante.

En sus d’une écriture et une réalisation joliment inspirés, deux autres atouts viennent cimenter cette belle réussite : la remarquable prestation d’Oliver Reed, parfait témoignage de l’extrême richesse de jeu de cet acteur, ici à la fois imposant, drôle, incontrôlable ou touchant, voire pathétique selon les séquences, et la très belle photographie en noir et blanc, sous influence free cinema / nouvelle vague, de Nicolas Roeg.

En résumé, un hors d’œuvre de premier choix au sein de la filmographie de Michael Winner.

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