GLI OCCHI, LA BOCCA (1982)

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Manu le 26/01/2023 à 11:57

2.6

Réalisé par Marco Bellocchio
Avec Lou Castel, Angela Molina, Emmanuelle Riva, Michel Piccoli, Viviana Toniolo.
Film italien, français
Genre : Drame
Durée : 1h 33min.
Année de production : 1982
Titre français : Les Yeux, la bouche
Musique : Nicola Piovani

Sortie Cinéma France : 31/10/1984
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

2.6

Critique GLI OCCHI, LA BOCCA (1982)

Avis rédigé par Manu | le 26/01/2023. | Note : 2.6

Gli occhi la bocca se situe dans la carrière du scénariste et réalisateur italien Marco Bellocchio entre le moyen métrage Vacanze in Val Trebbia et le drame historique Enrico IV, avec Marcello Mastroianni. Le film est écrit par Bellocchio, en collaboration avec Vincenzo Cerami, futur coscénariste de La Vita è bella et La Tigre e la neve, aux côtés de Roberto Begnini. Il marque les retrouvailles du cinéaste avec l’interprète principal de son premier long, I Pugni in tasca, Lou Castel.

Œuvre symbole de la période « dépressive » du cinéma de Bellocchio, celle des illusions du mouvement de mai 68 désormais laminées par le conservatisme rampant de la société italienne du tournant des années 80, Gli occhi la bocca n’a rien d’un film aimable. Renfrogné, mal dans sa peau, il se montre ainsi bien trop sec, théorique et cérébral pour enthousiasmer vraiment. Et il va sans dire que l’on peut largement préférer à cette rumination verbeuse les flamboyants opus bellocchiens des années 2000, au souffle romanesque opératique autrement plus stimulant.

Après, cela reste tout de même un Bellocchio à voir (pour qui s’intéresse à ce cinéaste, en tout cas), original et pertinent dans son point de vue personnel, son regard à vif sur l’Italie en pleine mutation idéologique du début des années 80, traversé de quelques moments marquants, comme cette émouvante auto-confession de Lou Castel (qui interprète pratiquement son propre rôle ici) sur sa carrière d’acteur.

Bref, à défaut d’un opus majeur, une œuvre très personnelle pour son auteur, me semble-t-il nécessaire, voire incontournable dans la compréhension de son œuvre.

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