COMFORTABLY NUMB (1995)

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Manu le 12/02/2023 à 07:08

2.5

Réalisé par Gavin O'Connor
Avec Dana Ashbrook, Angela Shelton, Harry Lennix, Anne Bobby, Harry O'Reilly.
Film américain
Genre : Drame
Durée : 1h 40min.
Année de production : 1995
Musique : Mader

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

2.5

Critique COMFORTABLY NUMB (1995)

Avis rédigé par Manu | le 12/02/2023. | Note : 2.5

Comfortably numb est le premier long métrage cinématographique de Gavin O’Connor. Coécrit et coproduit par O’Connor, il se situe dans la carrière de son interprète principal, Dana Ashbrook, entre la comédie policière W.E.I.R.D world de William Malone, produite pour le petit écran, et l’obscur essai indépendant Cityscrapes: Los Angeles de Michael Becker.

Galop d’essai oublié du futur réalisateur de Warrior et The Accountant, Comfortably numb me semble avoir fort peu de chance de sortir un jour du trou noir dans lequel il végète depuis près de 30 ans. En effet, après l’avoir vu, difficile de recommander à quiconque ce terne récit dépressif d’une vie progressivement gâchée par l’addiction aux substances illicites, fumette, coco et autres piquouse.

L’entrée en matière s’avère pourtant plutôt prometteuse, avec un personnage central intéressant et un background socio-professionnel - les arcanes du palais de justice de la ville de New York - pas trop mal brossé. Mais, par la suite, l’intérêt de ce Comfortably numb ne fait que progressivement regresser, miné par une interprétation jamais vraiment à la hauteur, et un combo écriture / réalisation certes volontaire, mais pas toujours bien inspiré, et qui ne propose finalement rien de pertinent en terme de réflexion, se contentant d’observer passivement la déchéance de ses guère attachants principaux protagonistes.

Dépourvue de l’aspect documentaire coup de poing d’un The Panic in Needle Park comme de l’approche stylisée atmosphérique d’un Paul Schrader - cinéaste qui aurait certainement pu transformer cette classique tragédie en vénéneuse fable morale - l’œuvre se recroqueville ainsi dans sa dépressive noirceur en abandonnant le spectateur sur le bas-côté, son final sans compromis - étonnant lorsqu’on connait le cinéma à venir de O’Connor - laissant de marbre, soit, j’imagine, l’opposé de l’effet escompté.

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