BRUCIA, RAGAZZO, BRUCIA (1969)

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Manu le 01/02/2012 à 19:34

2.8

Réalisé par Fernando Di Leo
Avec Gianni Macchia, Françoise Prevost, Michel Bardinet, Monica Strebel.
Film italien
Genre : Drame
Durée : 1h 17min.
Année de production : 1969
Titre français : Pourquoi pas avec toi ?
Musique : Gino Peguri

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

2.8

Critique BRUCIA, RAGAZZO, BRUCIA (1969)

Avis rédigé par Manu | le 01/02/2012. | Note : 2.8

Brucia, ragazzo, brucia est le troisième long métrage de Fernando di Leo, jusqu’alors reconnu pour son travail de scénariste dans le domaine du western spaghetti. Rebaptisé lors de sa sortie française Pourquoi pas avec toi ? il emprunte son titre original – que l’on peut traduire littéralement par « brûle, garçon, brûle » - au cri de révolte lancé par les jeunes afro-américains lors de la révolte du ghetto de Watts en 1964. Le film réunit dans les rôles principaux l’alors débutant Gianni Macchia, que Fernando Di Leo réemploiera à plusieurs reprises dans les années 70, et deux acteurs français tournant à l’époque essentiellement de l’autre côté des Alpes : Françoise Prevost et Michel Bardinet.

Pur produit cinématographique de la révolution culturelle de 1968 condamnant la rigidité des mœurs bourgeois tout en militant pour l’émancipation sexuelle de la femme, Brucia, ragazzo, brucia est une œuvre fermement ancrée dans son époque … peut-être même un peu trop d’ailleurs. En effet, on pourra facilement préférer à cette approche frontale un rien verbeuse, voire prétentieuse, le cinéma plus humble, plus discrètement militant que pratiquera par la suite Di Leo, à travers son œuvre policière de la décennie 70. Ici, seul le dernier quart d’heure – fonctionnant d’ailleurs quasiment sans dialogue – parvient à impliquer totalement son spectateur, dans le sens où la force du discours s’accompagne alors d’une émotion plus brute et – par conséquent – plus accessible.

Incontestablement louable dans les intentions et intéressant à situer - pour le spécialiste - dans l’œuvre de Di Leo, lequel retravaillera par la suite la plupart des thèmes abordés ici, Brucia, ragazzo, brucia n’en a pas moins clairement perdu aujourd’hui une petite partie de son aura provocatrice et demeure globalement un opus mineur dans la filmographie de son auteur.

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