EMMANUELLE (2024)
Manu le 30/09/2024 à 17:08
Réalisé par Audrey Diwan
Avec Noémie Merlant, Will Sharpe, Jamie Campbell Bower, Chacha Huang, Naomi Watts.
Film français
Genre : Drame
Durée : 1h 47min.
Année de production : 2024
Musique : Evgueni Galperine
Sortie Cinéma France : 25/09/2024
Sortie DVD France : n.c.
Avec Noémie Merlant, Will Sharpe, Jamie Campbell Bower, Chacha Huang, Naomi Watts.
Film français
Genre : Drame
Durée : 1h 47min.
Année de production : 2024
Musique : Evgueni Galperine
Sortie Cinéma France : 25/09/2024
Sortie DVD France : n.c.
Critique EMMANUELLE (2024) |
Avis rédigé par Manu
| le .
| Note : 3.7
Emmanuelle est la troisième réalisation de la scénariste et réalisatrice Audrey Diwan après Mais vous êtes fous, en 2019, et L’évènement, deux ans plus tard. Cette très libre adaptation du roman d’Emmanuelle Arsan, originellement publié en 1959, est coécrite par Diwan et la cinéaste Rebecca Zlotowski. Elle se situe dans la carrière de Noémie Merlant entre le biopic Lee d’Ellen Kuras et la comédie Les Femmes au balcon, réalisé par Merlant elle-même.Relecture post-Me Too du best-seller d’Arsan plus que remake du célèbre film de 1974, Emmanuelle est une œuvre méritant déjà d’être salué pour le geste et l'ambition casse-gueule, le cinéma érotique « de luxe », qu’il soit au masculin ou, comme ici, au féminin, étant en effet un genre contrevenant largement à l’état d’esprit de la période.
Diwan s’attèle donc courageusement à la tâche, avec succès, en se renouvelant adroitement. Ainsi, bien que collant une nouvelle fois sa caméra aux baskets de son héroïne, sa mise en scène évite la redite et part dans une autre direction à l’opposé de L’évènement, tant au niveau du rythme que dans l’esthétique pure. Ainsi, là où l’un était un film visuellement sans chichi, jouant sur l'urgence de la situation, l’autre ne sera que raffinement et langueur.
Par ailleurs, tout en flirtant dangereusement avec un érotisme publicitaire chic d'une autre époque et son cortège de clichés, la cinéaste parvient à se réapproprier tout en genre, pour raconter autre chose, en changeant de point de vue, et prolonger quelque part la réflexion entamée sur L’évènement quant à la liberté de la femme à disposer de son corps.
Bref, un film plutôt gonflé au final, sur le fil du rasoir, quelque part moins "facile" que L'évènement (que j'ai adoré, cela-dit) dans sa volonté inattendue de stimuler au moins autant l’intellect que les sens du spectateur.