DEUX JOURS, UNE NUIT (2014)

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Manu le 15/08/2016 à 07:12

3.5

Réalisé par Jean-Pierre Dardenne, Luc Dardenne
Avec Marion Cotillard, Fabrizio Rongione, Catherine Salée, Batiste Sornin, Olivier Gourmet.
Film belge, français, italien
Genre : Drame
Durée : 1h 35min.
Année de production : 2014

Sortie Cinéma France : 21/05/2014
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.5

Critique DEUX JOURS, UNE NUIT (2014)

Avis rédigé par Manu | le 15/08/2016. | Note : 3.5

Deux jours, une nuit est la neuvième réalisation des frères Luc et Jean-Pierre Dardenne. Le film a été présenté en compétition à Cannes en 2014. Situé dans la filmographie de Marion Cotillard entre la comédie Anchorman 2: The Legend continues et le drame en costumes Macbeth, il a valu à cette dernière une nomination à l’oscar en 2015.

Encore une fois, les frères Dardenne prennent les armes cinématographiques pour défendre les opprimés, raconter leur lutte au sein d’une société moderne condamnant implicitement les plus fragiles, dans laquelle la survie des uns ne semble s'envisager qu'au détriment de celle des autres.

La mise en scène, faussement dépouillé, aux allures de film documentaire, est comme d’habitude virtuose, les acteurs sont excellemment dirigés, avec au centre de la distribution une Marion Cotillard impliquée comme jamais, et l’écriture sait intelligemment éviter le piège du discours militant un peu trop voyant, sachant se montrer lucide sans tomber dans le misérabilisme. Bref, en un mot : percutant.

Maintenant, à contrario des titres précédents des deux frangins, j'avoue aussi avoir trouvé, cette fois, les ressorts dramatiques de ce récit un peu trop voyants et la mise en scène par moment un peu moins subtile qu'attendue.Je sais que je crache un brin dans la soupe en disant ça, mais les précédentes démonstration de Dardenne m'avaient paru dans leur ensemble plus naturelles.

Il n'empêche, Deux jours, une nuit reste une percutante tragédie sociale recélant de moments indiscutablement poignants souvent matière à réflexion. Aussi, face à tant de générosité, comment ne pas pardonner à cette mécanique (du cœur) parfaitement huilée l’aspect parfois un brin apparent de certains de ses rouages.

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