CROSS CREEK (1983)

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Manu le 17/04/2020 à 07:43

Réalisé par Martin Ritt
Avec Mary Steenburgen, Rip Torn, Peter Coyote, Joanna Miles, Malcolm McDowell.
Film américain
Genre : Drame
Durée : 2h 07min.
Année de production : 1983
Titre français : Marjorie
Musique : Leonard Rosenman

Sortie Cinéma France : 12/06/1985
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

4.0

Critique CROSS CREEK (1983)

Avis rédigé par Manu | le 17/04/2020. | Note : 4.0

Vingt troisième long métrage cinématographique de Martin Ritt, Cross Creek se situe dans la filmographie du cinéaste entre le road movie Back roads et le drame romantique Murphy’s romance, deux titres inédits en salles chez nous, interprétés par Sally Field. Ecrit par la scénariste de télévision Darlene Young et partiellement inspiré du recueil autobiographique éponyme de Marjorie Kinnan Rawling, le film fut présenté en compétition à Cannes en 1983 et reçu 4 nominations à l’oscar l’année suivante.

Nouvelle chronique sudiste pour Martin Ritt, 25 ans après The Long, hot summer et 9 ans après le remarquable Conrack, Cross Creek nous plonge cette fois au cœur des marées de Floride, période 1920. Et le réalisateur de The Molly Maguires de se faire là encore l’observateur discret mais précis d’une population laissée à l’abandon, survivant dans des conditions misérables.

Un sujet socio-historique comme les aime ce cinéaste et qui lui permet de dévoiler une fois encore le meilleur de lui-même. Car ce film débordant d’humanité, profondément touchant par moment – voir pour cela la poignante séquence de l’invitation de l’héroïne au gouter – compte bel et bien parmi les plus belles réussites de son auteur, au même titre que The Molly Maguires, Conrack, Norma Rae ou, dans un genre quelque peu différent, Pete ‘n’ Tillie.

Ainsi est-on transporté par la force tranquille de cette œuvre autant délicatement picturale qui offre de formidables rôles à Mary Steenburgen et Rip Torn. Un film simple, beau et digne, qui milite avec générosité et respect, sans nous asséner son propos féministe et sa dénonciation de l’extrême pauvreté. A redécouvrir dans la filmographie de Martin Ritt car, me semble-t-il, un peu tombé dans l’oubli.

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