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CRIA CUERVOS (1976)

(1) critique (6) commentaires
Manu le 15/11/2009 à 10:22
5
Réalisé par Carlos Saura
Avec Géraldine Chaplin, Ana Torrent, Monica Randall, German Cobos
Film espagnol.
Genre : Drame
Durée : 1h 52min
Année de production : 1976

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

5.0



 Critique CRIA CUERVOS (1976)
Avis rédigé par Manu   |  le .   |  Note : 5.0
Je me suis enfin décidé à regarder ce film dont ma mère me parlait régulièrement dans mon adolescence. Et je ne regrette pas d’avoir attendu si longtemps, car plus jeune je n’en aurais peut-être pas apprécié pleinement l’extraordinaire richesse. Parce que l’on parle clairement d’un chef d’½uvre ici, un film bouleversant sur le monde de l’enfance, atteignant la quasi perfection au niveau de l’écriture, de la maîtrise du discours. Dans ce Cria Cuervos (titre faisant référence à un proverbe espagnol qui dit à peu près ceci : « Elève des corbeaux et ils te crèveront les yeux »), on a cette impression rare de comprendre exactement tout ce que Saura a voulu dire et faire passer, ici sur cette façon bien à lui qu’à l’enfant de gérer la douleur et la mort. Pourtant dense et enrichi en seconde lecture d’une brillante peinture de la fin du régime dictatorial franquiste (l’Espagne en sortait à peine), avec cette image de père militaire mort, ce décor étouffant de grande maison décrépie et cette vision d’enfants vivant cloitrés, le propos est limpide et le film, bien qu’audacieux dans sa narration – on y retrouve des procédés très à la mode aujourd’hui, comme ce mélange de réel et de situations rêvées par la gamine – jamais hermétique, toujours très accessible. Autant de qualités qui font que l’émotion, qui passe beaucoup par l’image et le son – avec notamment une remarquable utilisation du tube de Jeanette, Porque te vas - vous submerge dès le générique de début pour ne jamais retomber. Enfin, cerise sur le gâteau, le film se pare d’une discrète, mais là encore totalement sous contrôle, dimension fantastique, à travers les apparitions presque fantomatiques de la mère ou l’aspect maison hantée de cette grande demeure dans laquelle vivent les 3 enfants. Marrant d'ailleurs de voir à quel point enfance et fantastique sont 2 thèmes étroitement liés dans le cinéma espagnol (voir par exemple La Residencia, The Spirit of Beehive mais également les plus récents The Others et The Devil’s backbone). Enfin, impossible de ne pas souligner l’impressionnante prestation d’Ana Torrent (revu récemment dans The Other Boylen sisters), qui vous ensorcèle au premier regard … les 3 enfants étant par ailleurs admirablement dirigés dans le film.


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