CAN ELLEN BE SAVED? (TV) (1974)

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Manu le 06/11/2022 à 07:58

2.4

Réalisé par Harvey Hart
Avec Leslie Nielsen, Katherine Cannon, Michael Parks, John Saxon, Louise Fletcher.
Téléfilm américain
Genre : Drame
Durée : 1h 13min.
Année de production : 1974
Musique : Murray MacLeod

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

2.4

Critique CAN ELLEN BE SAVED? (TV) (1974)

Avis rédigé par Manu | le 06/11/2022. | Note : 2.4

Can Helen be saved ? se situe dans la carrière du ciné/téléaste canadien Harvey Hart quelque part entre le thriller horrifique The Pyx et, tourné pour le petit écran, le drame criminel Murder or mercy. Troisième et dernière collaboration entre Hart et l’acteur Michael Parks, ce téléfilm originellement diffusé sur la chaîne ABC marque la cinquième apparition à l’écran de l’actrice Kathleen Quinlan, alors âgée de 19 ans.

8 ans avant le Split image de Ted Kotcheff, la télévision américaine nous proposait ce Can Helen be saved ? à la trame similaire, récit d’un embrigadement sectaire et d’une « reprogrammation » mentale musclée. Sensiblement en avance sur son temps - le sinistre pasteur Jim Jones n’avait pas encore précipité ce phénomène de société au cœur de l’actualité - l’œuvre tente courageusement de faire le tour de la question en 73 minutes, et malheureusement échoue à livrer autre chose qu’un simple docu fiction de mise en garde « pour les nuls ».

S’il s’accorde idéalement à des genres relativement codifiés tels que le film policier (Street killing) ou ou le thriller horrifique (The Intruder ou l’épisode « Terror at Northfield » de l’anthologie The Alfred Hitchcock hour), le style froidement synthétique d’Hart parvient en effet difficilement à retranscrire toute la complexité des situations ici (sous-)développées, peu aidé, il est vrai, par un script des plus scolaires.

Reste à l’actif de l’œuvre un rythme soutenu et une honnête interprétation, pleine de petites surprises, comme celle, toujours perturbante, de croiser un Leslie Nielsen sérieux, très loin de ses pitreries des années 80 et 90, ou encore de retrouver Michael Parks dans un rôle préfigurant sa mémorable composition de gourou fondamentaliste siphonné du Red state de Kevin Smith.

Bref, un essai mineur sur le thème des mouvements sectaires, mais néanmoins notable car précurseur sur le sujet (dans une approche à vertu purement didactique donc).

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