BOBBY DEERFIELD (1977)

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Manu le 10/12/2009 à 11:46

Réalisé par Sydney Pollack
Avec Al Pacino, Marthe Keller, Anny Duperey, Romolo Valli, Jaime Sanchez
Film américain.
Genre : Romance, drame
Durée : 2h 04min.
Année de production : 1977
Musique : Dave Grusin

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

4.0

Critique BOBBY DEERFIELD (1977)

Avis rédigé par Manu | le 10/12/2009. | Note : 4.0

Tiens, moi aussi je me suis fais un vieux Pacino cette semaine. Ou plutôt refait car j’avais déjà vu ce Bobby Deerfield il y a une quinzaine d’années à la télé. J’en gardais un excellent souvenir, celui d’un drame romantique surprenant, au ton très particulier. Et cette seconde vision confirme tout le bien que j’en pensais.

C’est vraiment un film curieux, presque déstabilisant par moment, mais constamment prenant, dans lequel Pollack prend beaucoup de risques - lesquels ne se sont pas avérés payant d’ailleurs, puisque le film fut un échec critique et public à sa sortie. D’abord il cast Pacino dans un contre-emploi total pour époque, celui d’un lead romantique, d’un beau gosse taciturne pas particulièrement attachant de prime abord. On est donc très loin de ses interprétations survoltée, d’écorchés vifs, de Panic in Needle Park, Scarecrow ou Dog Day’s afternoon.

Pollack prend ensuite le risque d’une histoire très mélodramatique sur le papier, une romance entre un pilote de F1 dont l’existence très ordonnée se voit bousculée par la mort accidentelle de son collègue d’écurie et une belle jeune femme bouillonnante de vie mais condamnée par la maladie. Enfin, son scénariste Alvin Sargent et lui choisissent de la traiter d’une façon assez étonnante et inédite, en mélangeant dans l’approche et les situations le premier degré du mélo classique hollywoodien des années 50 avec le style beaucoup plus elliptique et ouvertement personnel du « nouveau » cinéma américain des années 70.

Le résultat obtenu est un film écrit et réalisé avec une rare élégance, que certains trouveront peut-être trop long, trop lent - Pollack me semblant être de toute façon un cinéaste qui aime prendre son temps, ça se retrouve sur la plupart de ses films - mais que j’ai trouvé captivant d’un bout à l’autre.

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