Né le 21 juillet 1919 à Paris, Francis Blanche est le fils d’un comédien. Bien que son Q.I. semble le vouer à de brillantes études universitaires, il se destine dès d’adolescence vers la carrière de poète-fabuliste-chansonnier. Des chansons, il en signe d’ailleurs pour Charles Trénet. C’est sur les ondes que Francis Blanche conquiert le grand public, en produisant et animant des émissions telles « Sans rime ni raison », « Faites chauffer la colle »… Auprès de Pierre Dac, il forme un tandem comique mythique, auteur, toujours à la radio, des légendaires « Malheur aux barbus » et « Signé Furax ». Champions de la blague téléphonique, des fausses publicités et de l’improvisation au cabaret, Pierre Dac et Francis Blanche innovent sans cesse. Au cinéma, après avoir touché au scénario et dialogues de quelques films, il met principalement son physique de « petit gros » au service des réalisateurs de comédie. Outre sa performance en Papa Schultz, officier de la Gestapo protecteur de l’espionne Brigitte Bardot dans Babette s’en-va-en guerre de Christian-Jaque, il se distingue en notaire indélicat dans Les tontons flingueurs et en espion soviétique dans Les barbouzes, tous deux de Georges Lautner qui le dirige également dans En plein cirage, La grande sauterelle et Le septième juré. Francis Blanche tourne également pour Jean-Pierre Mocky (Un drôle de paroissien, Les compagnons de la marguerite, La grande lessive, Un linceul n’a pas de poche, L’étalon), Claude Autant-Lara (La jument verte), Jean Girault (Les pique-assiettes, Les livreurs), Marc Allégret (L’abominable homme des douanes), Christian-Jaque (La Tulipe Noire, Le repas des fauves), Gérard Pirès (Erotissimo), Philippe Clair (La grande java) et même Luis Bunuel (Belle de jour) et Alain Corneau (France société anonyme). Réalisateur à son tour, il adapte Alphonse Daudet à l’occasion d’un Tartarin de Tarascon en 1962, film dont il est également l’interprète principal. Francis Blanche participe aussi à l’écriture du scénario de La grande bouffe de Marco Ferreri.

Personnage truculent, outrancièrement dépensier et hyperactif, Francis Blanche meurt prématurément d’une crise cardiaque le 6 juillet 1974.